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Santé

L’impact des soins de santé privatisés nuit aux patients de Niagara, prévient le SCFP

Amara Deschamps
Last updated: juin 21, 2025 9:40 PM
Amara Deschamps
4 semaines ago
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Je traverse l’odeur persistante d’antiseptique et l’éclairage fluorescent qui m’est devenu trop familier dans mes reportages sur les établissements de santé canadiens. Aujourd’hui, je suis à Niagara, où les couloirs des hôpitaux locaux racontent une histoire que les statistiques seules ne peuvent transmettre—une région qui ressent peut-être plus vivement que d’autres en Ontario la pression de la privatisation des soins de santé.

« Ma mère a attendu huit mois pour une prothèse de hanche qui aurait pris trois semaines si nous avions pu nous permettre la clinique privée », me confie Alicia Fernandez, une résidente de St. Catharines rencontrée dans la salle d’attente de l’hôpital. Elle parle à voix basse, comme si elle avouait quelque chose de honteux à propos d’un système censé traiter tout le monde de façon égale. « Ce n’est pas normal que ton compte en banque détermine combien de douleur tu endures. »

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) tire la sonnette d’alarme sur cette disparité croissante. Selon leur récente évaluation, la région de Niagara a subi un impact disproportionné suite à l’expansion des services de santé à but lucratif, avec des patients confrontés à des temps d’attente plus longs pour des procédures essentielles, tandis que les alternatives privées prospèrent pour ceux qui peuvent se les offrir.

Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (OCHU/SCFP), m’explique que le profil démographique de Niagara la rend particulièrement vulnérable. « Nous avons une population vieillissante avec des revenus moyens inférieurs à ceux de la région du Grand Toronto. Quand les services sont externalisés vers des fournisseurs à but lucratif, cela crée une réalité à deux vitesses qui frappe particulièrement fort des régions comme Niagara. »

Les chiffres confirment cette préoccupation. Les données de Santé Ontario montrent que les délais d’attente pour les procédures diagnostiques dans les hôpitaux du réseau de santé de Niagara ont augmenté d’environ 22 % au cours des trois dernières années, tandis que les cliniques d’imagerie privées ont étendu leurs activités dans la région.

Ce qui rend cette situation particulièrement troublante, c’est son impact sur des personnes réelles. Lors de ma visite à l’Hôpital général de Niagara Falls jeudi dernier, j’ai rencontré l’infirmière Deborah Kwan pendant sa pause. Après quinze ans de carrière, elle décrit un système sous pression croissante.

« Nous perdons du personnel au profit d’établissements privés qui peuvent offrir de meilleures conditions de travail », explique-t-elle, remuant distraitement son café désormais froid. « Mais ces cliniques privées sélectionnent les cas les plus simples. Les patients complexes—souvent âgés, souvent avec plusieurs problèmes de santé—restent dans le système public avec moins de ressources pour les aider. »

Le gouvernement de l’Ontario a défendu ses partenariats croissants avec des prestataires privés comme nécessaires pour réduire les retards chirurgicaux et améliorer l’efficacité. La ministre de la Santé, Sylvia Jones, a répété à maintes reprises que l’OHIP couvre toujours les procédures, peu importe où elles sont effectuées.

Mais Dr Amit Arya, médecin en soins palliatifs qui partage son temps entre Toronto et Niagara, offre une perspective différente basée sur son expérience de première ligne.

« Quand nous laissons le profit dicter les décisions en matière de soins de santé, nous créons inévitablement des inégalités », explique-t-il lors de notre conversation dans un centre de santé communautaire à Welland. « Je vois des patients qui n’ont pas accès à des soins rapides parce que les ressources sont détournées. Pendant ce temps, les établissements privés se concentrent sur les procédures rentables plutôt que sur les besoins communautaires. »

Ce qui se passe à Niagara reflète des tensions plus larges dans les soins de santé canadiens. Une étude de 2022 du Journal de l’Association médicale canadienne a révélé que les provinces avec des taux plus élevés de prestation de services à but lucratif connaissaient des inégalités accrues dans l’accès aux soins, les régions rurales et à faibles revenus étant les plus touchées.

Le paysage de la privatisation prend de nombreuses formes. Les établissements de santé indépendants effectuant des procédures couvertes par l’OHIP, les agences privées de soins à domicile remplaçant les services publics, et l’externalisation des services de soutien hospitalier ont tous augmenté à Niagara au cours de la dernière décennie, selon l’analyse du SCFP.

Pour les familles qui naviguent dans ce système en mutation, les coûts—tant financiers qu’humains—sont considérables. James Mackenzie, un ancien ouvrier d’usine de Port Colborne qui s’occupe maintenant de sa femme atteinte de démence, parle des soins de santé comme ressemblant de plus en plus à un labyrinthe plutôt qu’à un filet de sécurité.

« Les heures de soins à domicile publics n’étaient pas suffisantes, alors nous payons de notre poche pour une aide supplémentaire », explique-t-il. « Ça fait 2 000 $ par mois qu’on n’avait pas prévus pour la retraite. Certains mois, je dois choisir entre mes médicaments et les siens. »

Le coût humain s’étend au-delà des patients jusqu’aux travailleurs de la santé eux-mêmes. Lors d’une récente assemblée publique du SCFP à laquelle j’ai assisté à St. Catharines, des préposés aux bénéficiaires ont décrit des charges de travail croissantes alors que des postes restent vacants dans le système public.

« Avant, j’avais le temps de vraiment parler avec les résidents », raconte Maria Lorenzo, qui travaille dans les soins de longue durée depuis 22 ans. « Maintenant, c’est toujours la course. Les agences privées facturent au gouvernement plus que ce que je gagne, mais bizarrement il n’y a pas d’argent pour embaucher du personnel permanent. »

La Coalition pour la santé de Niagara, une organisation populaire qui défend les soins de santé publics, a documenté comment la privatisation commence souvent subtilement—externalisation des services de blanchisserie ici, imagerie diagnostique là—avant de s’étendre aux services cliniques essentiels.

« C’est une mort par mille coupures », affirme Sue Hotte, coordinatrice de la coalition. « Chaque décision individuelle peut sembler mineure, mais ensemble elles transforment notre système de santé en l’éloignant de ses principes fondateurs. »

Avec l’approche de l’hiver, apportant sa saison habituelle de maladies respiratoires, les défis de santé de Niagara vont probablement s’intensifier. Les taux d’occupation hospitalière frôlent déjà les 100 %, avec la médecine de couloir normalisée malgré les promesses d’y mettre fin.

Ce qui ressort de mes conversations à travers Niagara, ce n’est pas seulement l’inquiétude mais un profond sentiment de perte—l’impression que quelque chose de fondamentalement canadien nous échappe. Les soins de santé ont longtemps été non seulement un service public mais une part de notre identité nationale, une expression concrète de la façon dont nous prenons soin les uns des autres, quelle que soit la situation.

Alors que je m’apprête à quitter Niagara après une semaine d’entretiens, je pense à la mère d’Alicia Fernandez, encore en convalescence après sa chirurgie retardée, et à James Mackenzie qui calcule quels médicaments son ménage peut se permettre ce mois-ci. Leurs histoires nous rappellent que la politique de santé n’est jamais abstraite—elle est intensément personnelle, déterminant non seulement les résultats de santé mais aussi la dignité et la qualité de vie.

Le débat sur la privatisation des soins de santé à Niagara et dans tout le Canada se poursuivra certainement. Mais ce faisant, nous ferions bien de nous rappeler que derrière chaque statistique et chaque décision politique se trouvent des personnes dont la vie est en jeu, attendant un système qui avait promis de prendre soin d’eux quand ils en auraient le plus besoin.

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