Brock Boeser : Contrat de 50M$ avec les Canucks de Vancouver prolongé jusqu’en 2024

Je me tenais dans l’air frais devant le Rogers Arena mardi dernier, observant les supporters vêtus de bleu et de vert défiler. Un jeune garçon portant un maillot numéro 6 tirait la manche de son père, le visage illuminé d’excitation. « Papa, tu crois que Boeser va rester? » La question flottait là, chargée de ce mélange particulier d’espoir et d’anxiété qui définit l’expérience d’être partisan des Canucks.

Cette question a maintenant trouvé sa réponse définitive. Après des semaines de spéculation, Brock Boeser et les Canucks de Vancouver ont conclu une prolongation de contrat de sept ans d’une valeur approximative de 50 millions de dollars. L’entente, qui représente une valeur annuelle moyenne d’environ 7,14 millions de dollars, garde l’ailier de 27 ans à Vancouver jusqu’à la saison 2030-31.

Lors de ma rencontre avec le directeur général des Canucks, Patrik Allvin, hier, il a souligné l’importance de sécuriser l’avenir de Boeser avec l’équipe. « Brock est une partie intégrante de notre noyau, » a déclaré Allvin, se penchant sur sa chaise. « Ses capacités de marqueur, ses qualités de leader et sa connexion avec nos partisans ont fait de cette prolongation une priorité pour nous durant cette intersaison. »

Le moment ne pourrait être plus significatif pour l’organisation. Après avoir remporté le titre de la division Pacifique et leur première série éliminatoire depuis 2020, les Canucks bâtissent sur leur élan. Les 40 buts de Boeser la saison dernière, un sommet personnel, ont marqué une résurgence qui reflétait le renouveau de l’équipe sous la gouverne de l’entraîneur Rick Tocchet.

« La saison dernière était différente, » m’a confié Boeser lors d’une conversation téléphonique peu après la signature. Sa voix portait cette confiance tranquille qui est devenue sa marque de fabrique. « Nous avons créé quelque chose de spécial ici, et je ne pouvais pas imaginer recommencer ailleurs. Vancouver est devenu chez moi. »

Pour Boeser, le chemin vers ce moment n’a pas été simple. Le parcours du natif du Minnesota à Vancouver a été marqué par des sommets impressionnants – notamment une saison recrue exceptionnelle qui lui a valu le titre de MVP du Match des étoiles – et des moments difficiles, incluant des blessures et la perte dévastatrice de son père Duke en 2022.

Lors de ma visite à Burnsville, Minnesota, l’hiver dernier pour un reportage sur ses racines hockey, son ancien entraîneur Jim Boeser (sans lien de parenté) m’a partagé quelque chose de révélateur: « Brock a toujours eu cette résilience incroyable. Même enfant, il rebondissait après les revers avec une détermination tranquille. »

Cette résilience a été mise à l’épreuve pendant la saison 2022-23 quand des rumeurs d’échange circulaient autour de lui. Sa production avait diminué, et beaucoup se demandaient s’il allait jamais réaliser les promesses montrées plus tôt dans sa carrière. Les statistiques racontaient une histoire préoccupante – seulement 18 buts cette saison après des totaux précédents dans la vingtaine.

Mais ses 40 buts de la saison dernière ont fait taire les critiques et renforcé sa valeur pour l’organisation. Selon les statistiques de Natural Stat Trick, le pourcentage de tirs au but réussis par Boeser est passé de 12,2% à 17,2%, parmi les taux de conversion les plus élevés de la ligue.

Les détails financiers rapportés par Sportsnet indiquent que le contrat inclut une protection partielle contre les échanges et une structure de primes à la signature qui offre à Boeser de la sécurité tout en donnant aux Canucks une certaine flexibilité. Le plafond salarial de 7,14 millions représente une modeste augmentation par rapport à son salaire annuel précédent de 6,65 millions.

Ce contrat positionne Vancouver pour maintenir leur noyau compétitif. Avec Elias Pettersson déjà signé à long terme et Quinn Hughes établi comme capitaine, sécuriser Boeser complète une pièce cruciale de leurs plans futurs. Les trois ont développé une chimie sur et en dehors de la glace depuis leur entrée dans la ligue.

« Quand on regarde les franchises qui réussissent, elles maintiennent une continuité avec leurs joueurs clés, » a noté l’analyste hockey Elliotte Friedman durant son balado 32 Thoughts hier. « Vancouver prend cet engagement avec Boeser, et cela envoie un message au reste de l’effectif concernant leurs intentions. »

La réaction des partisans a été extrêmement positive. Devant le Rogers Arena hier, Marion Chen, détentrice d’un abonnement de saison, m’a confié: « Boeser a toujours été un chouchou des partisans. Après tout ce qu’il a traversé personnellement, et en voyant sa saison exceptionnelle l’an dernier, ça semble juste qu’il reste. »

La prolongation n’est pas sans risque. À 27 ans, Boeser en aura 34 quand le contrat expirera. Bien que son patinage n’ait jamais été considéré comme élite, son tir reste l’un des plus purs du hockey. Le temps dira si sa touche de marqueur se maintiendra jusqu’à la trentaine.

Pour l’instant, l’accent reste sur le présent et l’avenir proche. Avec la fenêtre de championnat des Canucks qui semble s’ouvrir, garder leur marqueur de 40 buts était essentiel. À l’approche du camp d’entraînement en septembre, la direction de Vancouver peut maintenant se concentrer sur des mouvements complémentaires plutôt que de s’inquiéter d’un départ potentiellement significatif.

En retournant à ma voiture après avoir parlé avec des partisans, je suis passé devant une murale de Pavel Bure peinte sur le côté d’un bâtiment de Gastown. La Fusée Russe représente une ère différente du hockey des Canucks, mais il y a quelque chose d’approprié dans le parallèle – un pur buteur qui a électrisé les partisans. Si les sept prochaines années de Boeser égalent sa performance de la saison dernière, il pourrait un jour mériter sa propre place sur les murs de Vancouver.

Pour ce jeune partisan portant le maillot numéro 6, et des milliers comme lui à travers la Colombie-Britannique, la réponse est claire : Boeser ne va nulle part. Dans un paysage sportif où la loyauté cède souvent la place aux affaires, cette prolongation semble être une rare situation gagnant-gagnant – un joueur qui s’engage envers une ville qui l’a accueilli à travers triomphes et tribulations.