Des incidents troublants de violence envers les enfants ont secoué la communauté de Scarborough ces dernières semaines. La Police de Toronto a annoncé des accusations contre un suspect âgé de 16 ans en lien avec ce qu’ils ont décrit comme une « attaque non provoquée » sur un garçon de 10 ans.
L’agression s’est produite vendredi dernier près du parc Glamorgan, alors que l’enfant rentrait de l’école. Selon les enquêteurs, l’adolescent aurait approché le garçon par derrière et l’aurait frappé à plusieurs reprises avant de fuir les lieux. La victime a subi des blessures au visage nécessitant un traitement hospitalier.
« Ce type de violence aléatoire contre des enfants est particulièrement troublant, » a déclaré la sergente-détective Maria Resende lors du point de presse d’hier. « Notre priorité était d’identifier et d’appréhender rapidement le suspect pour assurer la sécurité publique. »
Les documents judiciaires que j’ai consultés montrent que l’adolescent, qui ne peut être identifié en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents, fait face à des accusations incluant voies de fait causant des lésions corporelles et violation de probation. Cela suggère une implication antérieure avec le système judiciaire, bien que les détails demeurent protégés par les dispositions de confidentialité.
L’incident a suscité des inquiétudes parmi les parents du quartier. Sarah Noonan, dont les enfants fréquentent une école primaire à proximité, m’a confié qu’elle accompagne désormais ses enfants à l’école. « Nous nous sommes toujours sentis en sécurité dans ce quartier. Maintenant, je remets complètement en question ce sentiment. »
La Police de Toronto a augmenté les patrouilles autour des écoles du secteur. Le surintendant Michael Chan a confirmé que les agents travaillent en étroite collaboration avec les responsables scolaires pour mettre en œuvre des mesures de sécurité supplémentaires. « Nous voulons que les parents et les enfants se sentent en sécurité dans leur communauté, » a déclaré Chan lors des réunions communautaires.
La psychologue pour enfants Dr. Leanne Wilson avertit que de tels incidents peuvent avoir des impacts durables au-delà des blessures physiques. « Les enfants qui subissent de la violence non provoquée développent souvent de l’anxiété, de l’hypervigilance et la peur des espaces publics, » a-t-elle expliqué. « Un soutien psychologique devrait commencer immédiatement. »
L’incident de Scarborough fait suite à plusieurs cas similaires à travers l’Ontario cette année. Les données du ministère des Services à l’enfance, à la communauté et aux services sociaux de l’Ontario montrent une augmentation de 12% des violences perpétrées par des jeunes contre des enfants plus jeunes depuis 2022.
Les experts juridiques notent que les jeunes contrevenants font face à des processus judiciaires différents des adultes. « La Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents met l’accent sur la réhabilitation tout en assurant la sécurité publique, » explique l’avocate de la défense Priya Sharma. « Les tribunaux prendront en compte des facteurs comme les antécédents de l’adolescent, l’évaluation de sa santé mentale et son potentiel de réhabilitation. »
Le suspect a comparu hier devant la division de la jeunesse de la Cour de justice de l’Ontario. Le juge Raymond Chen a ordonné une évaluation psychiatrique avant la prochaine comparution prévue dans deux semaines. L’adolescent reste en détention dans un établissement pour jeunes.
Les responsables des établissements scolaires à proximité ont mis en œuvre des protocoles d’intervention de crise. « Nous avons fait venir des conseillers supplémentaires pour les élèves qui pourraient éprouver des sentiments de peur, » a déclaré le directeur Dwayne Harris de l’école publique Glamorgan. « Nous révisons également les procédures de sécurité avec tous les élèves. »
Les organismes communautaires ont réagi en organisant des ateliers sur la sécurité. L’Association du quartier de Scarborough organisera des séances de « Prudence en rue » pour les enfants ce week-end. « Enseigner aux enfants la conscience situationnelle sans créer de paranoïa est l’objectif, » explique la coordinatrice du programme Jennifer Wu.
La police demande à tout témoin qui ne s’est pas encore manifesté de contacter les enquêteurs. L’enquête reste active alors que les autorités déterminent s’il pourrait y avoir des liens avec d’autres incidents non signalés dans la région.
Pour la victime de 10 ans et sa famille, le chemin vers la guérison implique un rétablissement tant physique qu’émotionnel. Les Services aux victimes de Toronto ont assigné un travailleur social pour fournir un soutien tout au long du processus judiciaire et mettre la famille en contact avec les ressources appropriées.
La prochaine comparution de l’adolescent est prévue pour le 20 mai, où les résultats de l’évaluation psychiatrique aideront à déterminer les prochaines étapes du processus judiciaire. Si reconnu coupable, les conséquences potentielles pourraient aller du service communautaire à la détention dans un établissement pour jeunes, selon de nombreux facteurs que le tribunal prendra en considération.