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Media Wall News > Culture > Crise de la Télévision Privée au Québec : Avertissements sur l’Impact Culturel
Culture

Crise de la Télévision Privée au Québec : Avertissements sur l’Impact Culturel

Amara Deschamps
Last updated: août 26, 2025 12:46 PM
Amara Deschamps
6 heures ago
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Je me tiens devant le siège de TVA à Montréal alors que les employés en sortent, leurs effets personnels à la main. Leurs visages racontent des histoires avant même qu’ils ne parlent – confusion, colère, chagrin. Aujourd’hui marque l’une des plus importantes vagues de licenciements dans le paysage médiatique québécois, avec 547 emplois supprimés dans la division média de Québecor, dont 140 au réseau TVA.

« Ils éviscèrent notre salle de nouvelles, » me confie Martine Desjardins, une productrice chevronnée que je connais depuis des années. « Comment sommes-nous censés couvrir nos communautés avec la moitié du personnel? Ce n’est pas seulement une question d’emplois – c’est la question de savoir qui racontera les histoires du Québec. »

La crise qui secoue le secteur de la télévision privée québécoise représente bien plus que des tableurs financiers et des restructurations d’entreprise. Alors que TVA, Bell Média et d’autres diffuseurs suppriment des emplois et des émissions, les leaders culturels et les experts des médias avertissent que la voix culturelle distincte du Québec pourrait être considérablement affaiblie.

Les chiffres dressent un tableau inquiétant. Au-delà des coupes de TVA, Bell Média a éliminé 4 800 postes à travers le Canada plus tôt cette année, avec des impacts substantiels sur ses opérations francophones. Au total, l’écosystème de la radiodiffusion québécoise a perdu plus de 1 000 emplois dans les médias en 2023-2024 seulement, selon les données de la Fédération nationale des communications.

« Ce à quoi nous assistons est le démantèlement systématique de l’infrastructure narrative du Québec, » explique Catherine Tait, présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada, lors d’une récente conférence sur la pérennité des médias. « Quand les diffuseurs privés se retirent de la création de contenu local, les répercussions touchent tout, de notre identité culturelle à notre discours démocratique. »

Depuis des générations, la télévision québécoise sert de gardienne de la culture francophone en Amérique du Nord, créant des référents communs et renforçant la spécificité linguistique. Des émissions comme « Tout le monde en parle, » « District 31, » et des drames historiques comme « Les filles de Caleb » ont fonctionné comme des piliers culturels, rejoignant des téléspectateurs au-delà des clivages de classe et régionaux.

Lorsque je visite le plateau d' »Indéfendable, » l’une des séries populaires de TVA, l’ambiance est tendue. Les membres de l’équipe se demandent si leur émission survivra à la prochaine vague de compressions. Nadine Bismuth, une scénariste primée de la série, exprime ce que beaucoup pensent: « Les géants américains du streaming ne se soucient pas de raconter les histoires québécoises. Si nos réseaux s’effondrent, qui reflétera notre réalité, notre langue, nos blagues, nos perspectives? »

La crise découle de multiples facteurs. Les revenus publicitaires des diffuseurs traditionnels se sont effondrés alors que les plateformes numériques captent une part croissante du marché. Selon le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), les stations de télévision privées conventionnelles ont vu leurs revenus publicitaires chuter de 44% entre 2011 et 2021, tandis que les coûts de production continuaient d’augmenter.

Le marché québécois fait face à des défis uniques. Avec environ 8,5 millions de francophones, l’audience potentielle est limitée, ce qui rend difficile l’amortissement des coûts élevés de production. Pendant ce temps, les plateformes de streaming internationales offrent de vastes bibliothèques de contenu à des prix d’abonnement qui concurrencent les chaînes traditionnelles.

« Nous sommes pris dans une tempête parfaite, » déclare Pierre Karl Péladeau, président-directeur général de Québecor, société mère de TVA. « Les géants numériques étrangers opèrent ici sans les mêmes obligations réglementaires tout en siphonnant les dollars publicitaires et les téléspectateurs. »

À Saint-Félicien, une petite ville de la région du Saguenay au Québec, je rencontre Jean-François Bouchard, qui dirigeait un bureau de nouvelles local de TVA jusqu’à sa fermeture l’année dernière. Autour d’un café dans un resto achalandé où tout le monde semble se connaître, il explique l’impact local.

« Quand nous avons fermé, des histoires ont cessé d’être racontées. Les réunions du conseil municipal, les initiatives communautaires, les sports locaux – ils ont disparu de la conversation collective, » raconte Bouchard. « Les gens d’ici se sentent abandonnés, comme si leurs vies n’étaient plus assez importantes pour être documentées. »

Les experts en politique culturelle suggèrent que les implications vont au-delà du journalisme. Le star-système québécois – l’écosystème de célébrités, réalisateurs et créatifs francophones – dépend fortement de l’exposition télévisuelle. À mesure que les budgets de production diminuent, moins d’artistes québécois trouvent des plateformes pour rejoindre leur public.

« La télévision a historiquement été notre médium culturel le plus démocratique, » explique Véronique Guèvremont, titulaire de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles à l’Université Laval. « Quand elle s’affaiblit, notre capacité à nous reconnaître dans notre divertissement s’affaiblit aussi. Nous risquons de devenir des consommateurs culturels plutôt que des producteurs culturels. »

La crise a suscité des appels à l’intervention réglementaire. La Loi sur la diffusion continue en ligne (anciennement projet de loi C-11), qui a reçu la sanction royale en avril 2023, vise à soumettre les services de streaming aux réglementations sur le contenu canadien. Cependant, sa mise en œuvre reste incertaine, et de nombreux intervenants de l’industrie doutent qu’elle puisse répondre aux pressions financières immédiates.

Le gouvernement provincial du Québec a récemment annoncé un plan quinquennal de 250 millions de dollars pour soutenir les organisations médiatiques, y compris les diffuseurs privés. Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, a décrit cette mesure comme « essentielle pour préserver la souveraineté culturelle du Québec. »

Les critiques soutiennent que ces mesures pourraient être insuffisantes. « Nous avons besoin de solutions structurelles, pas de pansements, » affirme Michel Bissonnette, vice-président exécutif de Radio-Canada. « Le modèle d’affaires de la télévision privée est fondamentalement brisé. Sans réforme significative, nous continuerons à voir des coupes. »

Pour les téléspectateurs, les conséquences sont déjà visibles. Les productions québécoises originales sont remplacées par du contenu international doublé et des formats de téléréalité nécessitant un investissement minimal. Les créneaux de grande écoute autrefois dédiés aux drames québécois présentent maintenant des adaptations de concepts américains avec des valeurs de production inférieures.

Alors que la soirée tombe, je rejoins un groupe d’employés de TVA qui se rassemblent dans un pub voisin. Parmi eux se trouve Sophie Thibault, la respectée chef d’antenne du réseau. Malgré son propre avenir incertain, elle se concentre sur ce qui est en jeu au-delà des carrières individuelles.

« La télévision a façonné la Révolution tranquille du Québec et notre renaissance culturelle, » dit-elle, faisant référence à la transformation sociale de la province dans les années 1960. « Si nous perdons notre capacité à nous voir à l’écran, à débattre de nos problèmes, à rire de nos propres blagues – nous perdons quelque chose d’essentiel à propos d’être Québécois. »

Alors que la consolidation des médias se poursuit et que les pressions financières s’intensifient, la question demeure de savoir si le Québec peut maintenir sa voix culturelle distincte dans un paysage médiatique de plus en plus homogénéisé. Ce qui est clair, c’est que la crise de la télédiffusion privée représente plus qu’une industrie en transition – elle reflète une société à la croisée des chemins, aux prises avec la façon de préserver son expression culturelle à l’ère numérique.

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