En utilisant ce site, vous acceptez la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation.
Accept
Media Wall NewsMedia Wall NewsMedia Wall News
  • Accueil
  • Canada
  • Ukraine et affaires mondiales
  • Politique
  • Technologie
  • Guerre commerciale de Trump 🔥
  • Français
    • English (Anglais)
Reading: Expansion du GNL en Colombie-Britannique : impact climatique suscite des réactions
Share
Font ResizerAa
Media Wall NewsMedia Wall News
Font ResizerAa
  • Économie
  • Politique
  • Affaires
  • Technologie
Rechercher
  • Home
  • Canada
  • Ukraine et affaires mondiales
  • Élections 2025 🗳
  • Guerre commerciale de Trump 🔥
  • Ukraine et Affaires mondiales
  • Français
    • English (Anglais)
Follow US
© 2025 Media Wall News. All Rights Reserved.
Media Wall News > Énergie et Climat > Expansion du GNL en Colombie-Britannique : impact climatique suscite des réactions
Énergie et Climat

Expansion du GNL en Colombie-Britannique : impact climatique suscite des réactions

Amara Deschamps
Last updated: septembre 11, 2025 10:15 PM
Amara Deschamps
6 heures ago
Share
SHARE

Je me tenais au bord du Pacifique, observant le brouillard s’étendre sur l’île Lelu près de Prince Rupert. Derrière moi, cèdres et pruches s’élançaient vers le ciel; devant, les eaux côtières bouillonnaient de vie. Cette portion tranquille de la côte nord de la Colombie-Britannique se trouve au centre de ce qui pourrait devenir la décision climatique la plus conséquente du Canada depuis des décennies.

« Mon grand-père a pêché dans ces eaux pendant 60 ans, » raconte le chef héréditaire Yahaan (Donald Wesley) des Lax Kw’alaams, scrutant l’horizon où les navires-citernes de gaz naturel liquéfié (GNL) passeraient si les vastes projets de terminaux se concrétisent. « Ils appellent ça de l’énergie propre, mais il n’y a rien de propre dans ce que ça fera à notre mode de vie. »

La controverse entourant les plans d’expansion agressive du GNL en Colombie-Britannique s’est intensifiée la semaine dernière lorsque Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, a désigné les projets de GNL de la province comme les plus importantes « bombes de carbone » envisagées au Canada. S’exprimant au Sommet de l’économie propre à Vancouver, Carney, qui dirige maintenant l’Alliance financière de Glasgow pour le Net Zéro, a averti que la poursuite de tous les développements proposés de GNL rendrait presque impossible l’atteinte des objectifs climatiques du Canada.

« Nous parlons d’émissions équivalentes à l’ajout de 38 millions de voitures sur les routes canadiennes, » a déclaré Carney. « Ces décisions méritent un examen extraordinaire compte tenu des enjeux. »

Ses commentaires sont survenus quelques jours après que le premier ministre David Eby ait annoncé une nouvelle initiative pour accélérer le développement du GNL le long de la côte de la C.-B., positionnant la province comme un « fournisseur responsable » pour les marchés mondiaux. La pièce maîtresse demeure l’imposante installation LNG Canada en construction à Kitimat, dont la Phase 1 devrait débuter ses opérations en 2025, avec une expansion de Phase 2 déjà en planification.

Lors de ma visite du site de construction à Kitimat en avril, l’ampleur était à couper le souffle – des milliers de travailleurs, des grues imposantes et des infrastructures s’étendant sur l’équivalent de 400 terrains de football. Le projet, dirigé par Shell avec des partenaires incluant PetroChina et Korea Gas, représente le plus grand investissement privé de l’histoire canadienne à plus de 40 milliards de dollars.

« Nous construisons quelque chose qui va transformer l’économie de cette région pour des générations, » m’expliquait Sara Jenkins, agente de liaison communautaire de LNG Canada, alors que nous visitions le site. « Les emplois et les opportunités ici sont transformateurs pour de nombreuses communautés. »

Mais ces avantages économiques s’accompagnent de conséquences environnementales significatives. Selon l’Institut Pembina, l’installation LNG Canada à elle seule émettra 3,5 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone annuellement dans sa première phase, et les expansions prévues pourraient plus que doubler ce chiffre. Le gouvernement provincial a accordé à l’installation d’importantes exemptions de taxe carbone valant des centaines de millions de dollars.

Le décalage entre la rhétorique climatique et l’expansion des combustibles fossiles n’a pas échappé aux observateurs climatiques internationaux. Climate Action Tracker, qui surveille les progrès des pays vers les objectifs de l’Accord de Paris, a récemment déclassé les efforts climatiques du Canada de « hautement insuffisants » à « critiquement insuffisants, » citant le développement continu d’infrastructures de combustibles fossiles comme facteur clé.

« On ne peut simplement pas prétendre au leadership climatique tout en développant activement des infrastructures de combustibles fossiles qui fonctionneront pendant des décennies, » affirme Tzeporah Berman, directrice des programmes internationaux chez Stand.earth. « L’initiative GNL de la C.-B. est fondamentalement incompatible avec nos engagements climatiques. »

Les implications vont bien au-delà des émissions. Le pipeline Coastal GasLink, construit pour alimenter l’installation LNG Canada, a déclenché des années de conflit avec les chefs héréditaires Wet’suwet’en qui n’ont jamais consenti à sa construction à travers leurs territoires traditionnels. Les raids de la GRC contre les défenseurs du territoire Wet’suwet’en ont entraîné des dizaines d’arrestations et déclenché des manifestations de solidarité à l’échelle nationale en 2020 et 2022.

Lors de ma visite au centre de guérison Unist’ot’en en territoire Wet’suwet’en l’année dernière, l’emprise du pipeline traçait une ligne nette à travers la forêt à quelques mètres de l’endroit où les membres de la communauté se rassemblent. Freda Huson, une leader Wet’suwet’en qui vit sur le territoire depuis plus d’une décennie, m’a montré Wedzin Kwa (rivière Morice) qui coulait, claire et froide, à proximité.

« Cette eau est notre sang vital, » m’a-t-elle dit. « Nous la buvons sans filtration. Nos saumons en dépendent. Qu’arrivera-t-il quand ce pipeline fuira? »

Les gouvernements provincial et fédéral insistent tous deux sur le fait que le Canada peut équilibrer le développement des combustibles fossiles avec les objectifs climatiques. Ressources naturelles Canada maintient que l’exportation de GNL pourrait aider à remplacer le charbon sur les marchés asiatiques, bien que des analyses indépendantes de l’Institut canadien de recherche énergétique suggèrent que les avantages climatiques sont marginaux au mieux lorsqu’on tient compte des fuites de méthane et des émissions du cycle de vie.

Le plan gouvernemental de réduction des émissions repose fortement sur un plafonnement proposé des émissions pétrolières et gazières, mais les détails restent vagues et la mise en œuvre a été reportée à plusieurs reprises. Pendant ce temps, les projections d’Environnement et Changement climatique Canada montrent que le pays n’est pas en voie d’atteindre ses objectifs climatiques de 2030, même sans développement supplémentaire de GNL.

« Nous voyons une contradiction fondamentale dans la politique, » explique Kathryn Harrison, professeure de sciences politiques à l’Université de la Colombie-Britannique, spécialisée en politique environnementale. « On ne peut pas augmenter exponentiellement la production de combustibles fossiles tout en réduisant significativement les émissions. Les mathématiques ne fonctionnent tout simplement pas. »

L’argument économique en faveur d’une expansion massive du GNL s’est également affaibli. Un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie prévoit que la demande mondiale de gaz naturel atteindra son pic avant 2030, alors que les énergies renouvelables deviennent de plus en plus compétitives en termes de coûts. Les projets construits aujourd’hui risquent de devenir des actifs délaissés à mesure que le monde se détourne des combustibles fossiles.

Marc Lee, économiste principal au Centre canadien de politiques alternatives, remet en question la logique économique. « Lorsqu’on tient compte des subventions publiques massives, des allègements fiscaux et des coûts environnementaux, les avantages économiques de ces projets sont beaucoup moins impressionnants que ne le suggèrent leurs promoteurs, » note-t-il. « Nous nous enfermons essentiellement dans une voie de développement à forte intensité de carbone alors même que le marché mondial s’en éloigne. »

Pour les Premières Nations côtières comme les Gitxaała, les préoccupations vont au-delà des émissions pour toucher l’environnement marin lui-même. Les routes d’expédition proposées pour les navires-citernes de GNL traverseraient des écosystèmes sensibles qui soutiennent des pêcheries alimentaires qui ont nourri les communautés pendant des milliers d’années.

« Le saumon, le hareng, l’eulakane – ce ne sont pas simplement des ressources pour nous, » explique Elizabeth Brown, aînée Gitxaała. « Ce sont nos parents, notre mode de vie. Aucun nombre d’emplois promis ne peut remplacer ce que nous risquons de perdre. »

Alors que le Canada approche d’échéances climatiques critiques, la contradiction entre des objectifs d’émissions ambitieux et l’expansion des infrastructures de combustibles fossiles devient de plus en plus difficile à concilier. Les décisions prises concernant l’avenir du GNL en Colombie-Britannique résonneront pendant des décennies, façonnant non seulement les émissions provinciales mais toute la trajectoire climatique du Canada.

En quittant l’île Lelu, le brouillard s’était levé, révélant l’immensité des eaux côtières. Un groupe de pêcheurs partait, leurs bateaux paraissant minuscules face à l’immensité de l’océan. La question qui flottait dans l’air semblait aussi claire que l’horizon : dans notre course vers la croissance économique, qu’acceptons-nous exactement de sacrifier?

You Might Also Like

Danielle Smith : Proposition de Pipeline en Colombie-Britannique Met en Avant les Bénéfices Nationaux

Un économiste canadien lié aux reculs de la politique climatique de Trump

Crise d’Irrigation et d’Approvisionnement : Niveaux d’eau du lac Diefenbaker 2024

Panneaux Solaires Abordables Canada : Baisse des Coûts Éclaire l’Avenir des Propriétaires

Prévisions de Vague de Chaleur pour l’Est du Canada : La Région se Prépare à la Première Grande Montée Estivale

TAGGED:Développement énergétiqueGNL Colombie-Britannique
Share This Article
Facebook Email Print
Previous Article Le Canada accélère les projets d’infrastructure déjà en cours
Next Article Crise de garde d’enfants pour les parents due à la grève des enseignants en Alberta
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux

Dernières actualités

Accord de sous-marins entre la Corée du Sud et le Canada inclut des ententes sur les batteries et le GNL
Sécurité nationale
Expansion du Programme d’Éducation sur l’Usage de Substances chez les Jeunes en Colombie-Britannique
Santé
Crise de garde d’enfants pour les parents due à la grève des enseignants en Alberta
Canada
Le Canada accélère les projets d’infrastructure déjà en cours
Économie
logo

Canada’s national media wall. Bilingual news and analysis that cuts through the noise.

Catégories principales

  • Politique
  • Affaires
  • Technologie
  • Économie
  • Vigie de la désinformation 🔦
  • Politique américaine
  • Ukraine et Affaires mondiales

Plus de catégories

  • Culture
  • Démocratie et Droits
  • Énergie et Climat
  • Santé
  • Justice et Droit
  • Opinion
  • Société

À propos de nous

  • Nous contacter
  • À propos de nous
  • Annoncez avec nous
  • Politique de confidentialité
  • Conditions d’utilisation

Langue

  • Français
    • English (Anglais)

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux

© 2025 Media Wall News. All Rights Reserved.