En utilisant ce site, vous acceptez la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation.
Accept
Media Wall NewsMedia Wall NewsMedia Wall News
  • Accueil
  • Canada
  • Ukraine et affaires mondiales
  • Politique
  • Technologie
  • Guerre commerciale de Trump 🔥
  • Français
    • English (Anglais)
Reading: Crise de pénurie de médecins au Québec : l’exode des professionnels de la santé s’aggrave
Share
Font ResizerAa
Media Wall NewsMedia Wall News
Font ResizerAa
  • Économie
  • Politique
  • Affaires
  • Technologie
Rechercher
  • Home
  • Canada
  • Ukraine et affaires mondiales
  • Élections 2025 🗳
  • Guerre commerciale de Trump 🔥
  • Ukraine et Affaires mondiales
  • Français
    • English (Anglais)
Follow US
© 2025 Media Wall News. All Rights Reserved.
Media Wall News > Santé > Crise de pénurie de médecins au Québec : l’exode des professionnels de la santé s’aggrave
Santé

Crise de pénurie de médecins au Québec : l’exode des professionnels de la santé s’aggrave

Amara Deschamps
Last updated: novembre 7, 2025 5:34 PM
Amara Deschamps
4 semaines ago
Share
SHARE

Le taxi serpente à travers les vieilles rues de Sherbrooke, où les feuilles d’octobre tourbillonnent sur les pavés. Cela fait trois heures que j’ai quitté Montréal, et Dre Marie Fontaine a accepté de me rencontrer pendant sa pause déjeuner—la seule plage horaire disponible dans sa journée de 12 heures.

« Désolée, c’est la voiture aujourd’hui, » dit-elle en riant, m’invitant dans sa berline garée derrière la clinique communautaire. « Parfois, c’est le seul endroit tranquille. »

À 42 ans, Fontaine représente une démographie croissante dans le système de santé québécois : des médecins qui réduisent leurs heures à l’hôpital ou quittent carrément la province. L’an dernier, le Collège des médecins du Québec a rapporté que 403 médecins ont soit pris leur retraite prématurément, soit déménagé pour pratiquer ailleurs—une augmentation de 27 % par rapport aux niveaux pré-pandémiques.

« J’ai réduit mes heures le printemps dernier, » me confie Fontaine, en déballant un sandwich qu’elle ne finira probablement pas. « Il y a vingt ans, j’imaginais prendre ma retraite dans ce même hôpital. Maintenant, je ne suis pas sûre de tenir encore cinq ans. »

Cet exode survient alors que le système de santé québécois croule sous une pression sans précédent. Selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux, les taux d’occupation des urgences à travers la province ont atteint une moyenne de 138 % en septembre, certains hôpitaux de la région montréalaise dépassant régulièrement les 200 %. Ce qui a commencé comme une crise liée à la pandémie s’est transformé en quelque chose de plus structurel et apparemment insoluble.

« Regardez n’importe quel indicateur de santé dans la province—les temps d’attente, les patients orphelins, le roulement du personnel. Tout va dans la mauvaise direction, » affirme Dr Vincent Demers, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. « Quand les médecins commencent à partir plus vite qu’on peut en former, on entre dans une spirale dangereuse. »

Les chiffres racontent une histoire alarmante. Le Québec a besoin d’environ 1 000 médecins de famille supplémentaires pour répondre aux demandes actuelles de la population, selon un récent rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé. Pendant ce temps, près de 650 000 Québécois demeurent sans médecin de famille—environ 8 % de la population.

Au Centre universitaire de santé McGill, Dre Sarah Cohen a observé cette transformation se dérouler sur deux décennies. « Les nouveaux médecins diplômés ont le même idéalisme que nous avions tous, » explique-t-elle lors d’un appel entre deux patients. « Mais ils entrent dans un système déjà en mode crise. Ils s’épuisent plus rapidement, et beaucoup choisissent des voies autrefois considérées comme non conventionnelles—pratique privée, plateformes de soins virtuels, ou déménagement vers des provinces où la charge de travail est plus gérable. »

La situation semble particulièrement critique dans les communautés rurales du Québec. En Abitibi-Témiscamingue, une région du nord-ouest s’étendant sur plus de 65 000 kilomètres carrés, près de la moitié de la population manque de soins primaires constants. Les responsables locaux ont recours à des mesures extraordinaires, notamment des subventions au logement et des primes à la signature atteignant 40 000 $ pour les médecins prêts à s’engager dans la région.

« Nous sommes en concurrence non seulement avec Montréal ou Toronto, mais avec les systèmes de santé de toute l’Amérique du Nord, » explique Richard Vallée, coordonnateur des services de santé pour l’Autorité sanitaire régionale de l’Abitibi. « Les jeunes médecins d’aujourd’hui veulent un équilibre travail-vie personnelle, et notre système exige actuellement un sacrifice important. »

De retour à Sherbrooke, j’accompagne Dre Fontaine qui retourne à sa clinique. L’air automnal porte une fraîcheur qui n’était pas là ce matin. Elle s’arrête momentanément, pointant vers un chantier où un nouveau complexe médical prend forme.

« Plus de lits ne résoudra pas le problème, » dit-elle doucement. « Nous devons complètement repenser notre organisation des soins. Comment nous soutenons les médecins et les infirmières. Comment nous définissons le succès. »

Le gouvernement provincial n’est pas resté inactif face à la crise. L’année dernière, le ministre de la Santé Christian Dubé a annoncé un vaste plan de réforme intitulé « Plan santé, » promettant 5,2 milliards de dollars de nouveaux investissements dans les soins de santé sur cinq ans. Les initiatives comprennent des primes pour les médecins prenant plus de patients, l’élargissement des rôles des infirmières praticiennes et des innovations en santé numérique.

Mais de nombreux prestataires de première ligne restent sceptiques. « Les réformes s’attaquent aux symptômes, pas aux causes profondes, » soutient Dr Mathieu Rousseau, un urgentologue qui a récemment déménagé en Ontario après 12 ans à Montréal. « Le fardeau administratif au Québec est devenu insoutenable. Je passais 40 % de mon temps sur la paperasse au lieu de voir des patients. »

Ce sentiment fait écho dans les conversations avec les travailleurs de la santé à travers la province. Une enquête menée par l’Association médicale du Québec a révélé que 71 % des répondants ont cité la charge de travail administrative comme principale source d’insatisfaction professionnelle—se classant au-dessus des préoccupations de rémunération.

Pour les patients, les conséquences sont de plus en plus visibles. Claudette Morin, 68 ans, assise dans un Tim Hortons à Trois-Rivières, décrit sa recherche de trois ans pour un nouveau médecin de famille après que le sien a pris sa retraite. « Je gère trois maladies chroniques avec des spécialistes, mais je n’ai personne pour coordonner mes soins globaux, » explique-t-elle. « Le mois dernier, j’ai attendu neuf heures aux urgences pour quelque chose qui aurait pu être réglé en 15 minutes de consultation. »

La situation a suscité innovation et adaptation. Les pharmaciens communautaires ont élargi leur champ de pratique, gérant désormais les ajustements de médicaments pour certaines conditions. Les plateformes de soins virtuels se sont multipliées, bien que l’accès reste inégal, particulièrement pour les patients âgés et ceux des régions éloignées.

À l’École de santé publique de l’Université de Montréal, le professeur Réjean Hébert étudie la dynamique de la main-d’œuvre en santé depuis plus de 25 ans. « Ce que nous observons n’est pas unique au Québec, mais certains facteurs ici ont accéléré la crise, » note-t-il. « Notre modèle de gouvernance centralisé peut être lent à s’adapter, et les exigences linguistiques—bien qu’importantes culturellement—limitent notre bassin de recrutement par rapport aux autres provinces. »

Alors que le crépuscule s’installe sur Sherbrooke, Dre Fontaine termine sa clinique de l’après-midi. Elle semble épuisée mais prend quand même le temps de saluer chaque membre du personnel avant de partir. Quand je lui demande ce qui la fait continuer malgré les défis, elle réfléchit un moment.

« Il y a encore des moments où la médecine est exactement ce dont j’ai rêvé, » dit-elle. « Quand je peux vraiment aider quelqu’un à traverser une maladie ou une souffrance. Ces moments deviennent plus rares, mais c’est pour ça que la plupart d’entre nous sommes entrés en médecine. »

La question de savoir si le Québec peut inverser l’exode de ses médecins reste incertaine. Ce qui est clair, c’est que s’attaquer à la crise nécessitera plus que des financements supplémentaires ou des réformes progressives. Cela exige de repenser la relation entre les prestataires de soins, le système dans lequel ils travaillent et les communautés qu’ils servent—une transformation qui doit se produire avant que l’exode ne devienne irréversible.

Alors que mon train s’éloigne de la gare de Sherbrooke, je pense à Dre Fontaine et aux milliers de personnes comme elle à travers la province—des professionnels dévoués pris entre leur vocation et un système qui rend de plus en plus difficile de répondre à cet appel. Leurs histoires révèlent non seulement une crise de santé, mais une crise profondément humaine.

You Might Also Like

Les réclamations contre les gynécologues-obstétriciens en Ontario augmentent de 29 % en 2024, selon un rapport

Fermeture du Buffet North China à Belleville pour raisons de santé

Le ministre de la Santé visite le Ty Watson Hospice à Port Alberni

Les médecins du nord de l’Ontario alertent sur la réduction des services d’urgence de santé en Ontario

Les services de santé de la pharmacie de Brownsburg-Chatham comblent les lacunes locales

TAGGED:Exode médical
Share This Article
Facebook Email Print
Previous Article Impacts du changement climatique sur la santé soulignés par MSF à la COP30
Next Article Alberta : Limite de vitesse sur les autoroutes augmentée à 120 km/h sur les routes principales
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux

Dernières actualités

Ottawa Informé des Licenciements d’Algoma Steel Avant d’Approuver le Prêt Gouvernemental 2025
Politique
Réouverture du poste frontière de Gaza 2024 : Israël autorise des sorties palestiniennes sélectionnées
Crise au Moyen-Orient
Lancement du Registre de santé des survivants du cancer au Canada
Santé
Exonération recherchée par un artiste dans l’affaire de meurtre de 1935 en Nouvelle-Écosse
Justice et Droit
logo

Canada’s national media wall. Bilingual news and analysis that cuts through the noise.

Catégories principales

  • Politique
  • Affaires
  • Technologie
  • Économie
  • Vigie de la désinformation 🔦
  • Politique américaine
  • Ukraine et Affaires mondiales

Plus de catégories

  • Culture
  • Démocratie et Droits
  • Énergie et Climat
  • Santé
  • Justice et Droit
  • Opinion
  • Société

À propos de nous

  • Nous contacter
  • À propos de nous
  • Annoncez avec nous
  • Politique de confidentialité
  • Conditions d’utilisation

Langue

  • Français
    • English (Anglais)

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux

© 2025 Media Wall News. All Rights Reserved.