Du Queen’s Park à la campagne électorale, les ambitions politiques suivent souvent des chemins inattendus. L’entrée potentielle de Mark Carney dans la politique canadienne représente un tel parcours qui mérite d’être suivi.
Les rumeurs concernant l’avenir politique de Mark Carney se sont intensifiées le mois dernier lorsque l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre a confirmé qu’il envisageait de se présenter aux élections. En tant que journaliste ayant couvert trois élections fédérales et d’innombrables transitions politiques, j’ai observé l’ascension et la chute de nombreux candidats, mais la trajectoire de Carney comporte des implications uniques pour le paysage politique canadien.
« J’ai toujours été clair sur le fait que je suis profondément préoccupé par la direction que prennent notre pays et notre monde, » a déclaré Carney à Radio-Canada dans une déclaration qui s’est arrêtée juste avant d’annoncer sa candidature, mais qui a ouvert la porte plus que jamais.
Pour les Canadiens qui se demandent ce qui se passera ensuite dans cette potentielle transformation politique, plusieurs dates clés se démarquent à l’approche d’une probable élection fédérale en 2025.
Son parcours jusqu’à ce point n’a pas été simple. Après avoir quitté son poste à la Banque d’Angleterre en 2020, Carney est revenu au Canada et a assumé des rôles qui l’ont maintenu à proximité du service public sans entrer directement en politique. Il est devenu l’Envoyé spécial des Nations Unies pour l’action climatique et le financement tout en rejoignant Brookfield Asset Management en tant que vice-président.
Le moment choisi pour l’entrée potentielle de Carney coïncide avec une période d’introspection du Parti libéral. Les récents sondages d’Abacus Data montrent que les Conservateurs maintiennent une avance à deux chiffres sur les Libéraux au pouvoir, avec près de 41% des électeurs décidés soutenant le parti de Pierre Poilievre contre seulement 25% pour les Libéraux de Justin Trudeau.
« Il y a clairement un appétit pour un leadership économique, » explique Lori Turnbull, directrice de l’École d’administration publique de l’Université Dalhousie. « Carney apporte une crédibilité financière à un moment où les préoccupations liées au coût de la vie dominent les conversations à table. C’est de l’or en politique. »
Juin 2024 a marqué un tournant. Des responsables du Parti libéral ont confirmé que Carney avait entamé le processus officiel de vérification pour potentiellement briguer l’investiture dans Ottawa-Centre. Cette circonscription, actuellement détenue par le ministre Yasir Naqvi, se trouve au cœur de la capitale – un choix symbolique qui n’est pas passé inaperçu auprès des observateurs politiques.
S’il va de l’avant, Carney fait face à un calendrier serré. La prochaine élection fédérale doit avoir lieu au plus tard le 20 octobre 2025, ce qui signifie que les investitures des partis devraient être réglées d’ici le printemps. Pour