Le soleil s’est couché derrière la ligne d’arbres dans le comté de Pictou jeudi dernier, marquant le sixième jour d’une recherche de plus en plus désespérée. Des bénévoles ont parcouru péniblement les bois denses près du chemin Abercrombie, leurs lampes de poche perçant l’obscurité qui semblait s’épaissir à chaque heure.
« Nous cherchons n’importe quel indice – un vêtement, une empreinte, n’importe quoi qui pourrait nous indiquer où ces enfants sont partis, » a murmuré Gary MacDonald, un pompier local qui a à peine dormi depuis le début des recherches le 23 août.
Les deux frère et sœur, âgés de 8 et 11 ans, ont disparu de la maison de leur père à Plymouth, en Nouvelle-Écosse, déclenchant ce qui est devenu l’une des plus grandes opérations de recherche dans l’histoire récente de la province. Les enfants ont été vus pour la dernière fois en train de jouer dans leur cour arrière vers 17h30 ce vendredi fatidique.
Ce qui a commencé comme le pire cauchemar d’une famille a mobilisé des centaines de bénévoles, plusieurs corps policiers et des équipes de recherche spécialisées de tout le Canada atlantique. Des équipes de recherche terrestre, des unités canines, des plongeurs et même des drones équipés d’imagerie thermique ont été déployés dans ce paysage rural.
« Le temps est crucial dans ces situations, » a expliqué la caporale Jennifer Clarke de la GRC lors d’un point de presse au centre de commandement mobile. « Chaque heure présente de nouveaux défis, mais aussi de nouvelles possibilités de retrouver ces enfants. »
La chronologie des événements révèle l’inquiétude croissante qui a saisi la communauté. Selon la GRC, le père a appelé la police vers 18h45 après avoir fouillé sa propriété et les environs immédiats. Vers 19h30, les services d’incendie locaux avaient été activés et le premier périmètre de recherche établi.
Samedi matin, ce périmètre s’était étendu pour couvrir plusieurs kilomètres carrés de terrain difficile – un mélange de boisés, de petits étangs, d’anciennes zones minières et de propriétés résidentielles. La zone de recherche reflète la géographie complexe de cette partie de la Nouvelle-Écosse, où la forêt dense rencontre le développement rural dans une mosaïque qui complique les efforts de recherche.
« Ce n’est pas comme chercher dans une zone urbaine avec des limites claires, » a fait remarquer Mike Hinton, coordinateur de Recherche et Sauvetage au Sol de la Nouvelle-Écosse. « Des enfants de cet âge peuvent parcourir des distances surprenantes, surtout s’ils sont désorientés ou effrayés. »
Les données des cas précédents d’enfants disparus suggèrent que les jeunes peuvent parcourir entre 2 et 5 kilomètres en milieu forestier, selon le terrain et les conditions météorologiques. Cette réalité statistique a forcé les autorités à élargir continuellement la zone de recherche, mobilisant des ressources supplémentaires chaque jour.
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