Alors que l’Avalanche et les Oilers se préparent à s’affronter pour une chance de disputer la Coupe Stanley, tous les regards sont tournés vers les talents offensifs d’élite qui ont dominé ces séries éliminatoires. La finale de la Conférence Ouest présente peut-être la collection de joueurs les plus électrisants que nous ayons vue depuis des années.
Je couvre les séries éliminatoires de la LNH depuis près d’une décennie, et cette confrontation réunit trois des joueurs les plus dynamiques du hockey : Connor McDavid, Leon Draisaitl et Mikko Rantanen, chacun évoluant au sommet de leurs capacités considérables.
« Cette série a le potentiel d’être quelque chose de spécial, » m’a confié hier l’analyste de hockey chevronné Craig Button. « Nous parlons de talents générationnels qui peuvent changer une partie en quelques secondes. »
McDavid et Draisaitl ont formé le duo le plus redoutable du hockey depuis que les Oilers ont éliminé les Canucks. McDavid a déjà accumulé 25 points en deux tours tandis que Draisaitl mène tous les marqueurs des séries avec 10 buts. Leur performance contre Vancouver a été tout simplement historique—devenant les premiers coéquipiers depuis Mario Lemieux et Jaromir Jagr en 1992 à enregistrer chacun plus de 17 points dans une série éliminatoire.
Face à eux se dresse la vedette finlandaise du Colorado, Mikko Rantanen, qui s’est discrètement bâti sa propre candidature comme joueur le plus utile des séries. Sans son coéquipier blessé Nathan MacKinnon pendant certaines périodes, Rantanen a assumé la charge offensive avec 8 buts et 9 passes en deux tours.
« Rantanen ne reçoit pas la même attention, mais il le devrait, » a expliqué l’entraîneur du Colorado Jared Bednar après leur dernière victoire de série. « Sa capacité à prendre le contrôle des matchs est remarquable, surtout quand nous en avons le plus besoin. »
Ce qui rend cette confrontation particulièrement fascinante, ce sont les approches contrastées. Edmonton s’appuie fortement sur leur duo dynamique, avec McDavid et Draisaitl jouant parfois plus de 25 minutes chaque soir. L’Avalanche, quant à elle, déploie Rantanen dans une attaque plus équilibrée qui a survécu malgré des blessures importantes.
Lors du septième match contre Dallas la semaine dernière, j’ai observé Rantanen contrôler le jeu chaque fois qu’il touchait la rondelle. Avec son gabarit de 1m93, il est presque impossible à déloger du disque, tout en conservant les mains et la vision d’un joueur beaucoup plus petit.
La comparaison statistique après deux tours raconte une histoire intéressante:
McDavid: 12 matchs, 6 buts, 19 passes, 25 points
Draisaitl: 12 matchs, 10 buts, 14 passes, 24 points
Rantanen: 13 matchs, 8 buts, 9 passes, 17 points
Selon les données de Hockey Reference, ces trois joueurs se classent dans le top 5 pour les points par match parmi les joueurs comptant au moins 10 apparitions en séries.
Au-delà des chiffres, chacun apporte un style distinct. La vitesse surréaliste de McDavid reste sa plus grande arme, tandis que Draisaitl combine la domination physique avec peut-être le tir sur réception le plus mortel de la LNH. Rantanen excelle tant comme finisseur que comme meneur de jeu, particulièrement dangereux derrière le but où sa portée crée des occasions de marquer apparemment de nulle part.
« Nous savons exactement à quoi nous sommes confrontés, » a déclaré l’entraîneur-chef des Oilers, Kris Knoblauch, aux journalistes après l’entraînement d’hier. « Ils ont des joueurs capables de faire basculer un match tout comme nous. Notre défi est de contenir leurs meilleurs éléments tout en s’assurant que les nôtres aient l’espace pour créer. »
Pour les partisans d’Edmonton, les attentes ne pourraient être plus élevées. La ville attend depuis 18 ans sa dernière apparition en finale de conférence et 34 ans depuis sa dernière Coupe Stanley. Lors de ma visite au Rogers Place la semaine dernière, l’anticipation était palpable dans tout le centre-ville.
« C’est différent de 2022, » m’a confié Marie Cunningham, détentrice d’abonnement de longue date, à l’extérieur de l’aréna. « Nous croyons que cette équipe peut aller jusqu’au bout grâce à ces deux-là, » a-t-elle ajouté, pointant ses chandails de McDavid et Draisaitl.
Les partisans du Colorado ont un succès plus récent à célébrer, ayant remporté la Coupe Stanley il y a seulement deux ans. Pourtant, la faim demeure, surtout avec leurs joueurs clés dans leurs meilleures années.
Le match d’échecs tactique promet d’être fascinant. L’avantage numérique d’Edmonton, qui convertit à un étonnant taux de 36,8%, affronte le désavantage numérique discipliné du Colorado qui n’a accordé que cinq buts en avantage numérique durant toutes les séries.
« Les unités spéciales pourraient tout déterminer, » a noté l’ancien défenseur de l’Avalanche John-Michael Liles dans son balado hier. « Si l’avantage numérique d’Edmonton reste aussi efficace, Colorado n’a aucune marge d’erreur quand il s’agit de prendre des pénalités. »
Les deux équipes arrivent également avec des points d’interrogation devant le filet. Stuart Skinner a été inconstant pour Edmonton, tandis qu’Alexandar Georgiev a fait l’objet de critiques malgré le succès du Colorado. Aucun des deux gardiens ne figure parmi les meneurs des séries pour le pourcentage d’arrêts, ce qui suggère que cette série pourrait être riche en buts.
La série s’ouvre demain soir à Denver, avec le Rogers Centre prêt à accueillir les matchs 3 et 4 la semaine prochaine. Si les tours précédents sont une indication, les amateurs de hockey sont en pour un régal alors que trois des joueurs les plus doués offensivement de ce sport partagent la vedette dans leur quête pour le trophée ultime du hockey.
Comme l’a dit Wayne Gretzky—qui connaît bien la magie des séries à Edmonton—lors de la diffusion de TNT hier soir : « Nous pourrions ne plus jamais voir ce niveau de talent dans une finale de conférence avant longtemps. Profitez de chaque minute. »