La salle du conseil de Santé publique Sudbury et districts vient de s’enrichir de nouvelles perspectives. Deux nouveaux visages ont été nommés au Conseil de santé de Sudbury, apportant leur expertise à un moment où la santé publique continue de faire face aux défis post-pandémiques.
J’ai discuté avec Dre Penny Sutcliffe, médecin hygiéniste, suite à l’annonce d’hier. Dans le hall du bureau de santé, son enthousiasme était palpable.
« Notre Conseil bénéficie énormément de voix et d’expériences diverses, » a expliqué Sutcliffe, en indiquant la salle de réunion où se prennent les décisions qui touchent la santé de plus de 200 000 résidents. « Chaque membre apporte des perspectives uniques de leurs communautés. »
Les nouveaux membres incluent François Roussel, résident de longue date de Chapleau avec une vaste expérience en accès aux soins de santé ruraux, et Dre Maya Singh, médecin de famille qui pratique dans les communautés du Grand Sudbury et de l’île Manitoulin depuis plus de quinze ans.
Ces nominations surviennent alors que le bureau de santé continue de mettre en œuvre son plan stratégique 2023-2027, qui met l’accent sur l’équité en santé, la réconciliation avec les Autochtones et le renforcement de la capacité d’intervention en santé publique dans le nord-est de l’Ontario.
Le président du Conseil, René Lapierre, a salué ces nominations dans un communiqué publié sur le site web du bureau de santé. « M. Roussel et Dre Singh comprennent les défis de santé uniques auxquels font face les résidents de notre territoire – du Sudbury urbain aux communautés éloignées. Leurs perspectives seront inestimables. »
Ces ajouts portent le Conseil à 13 membres, avec une représentation s’étendant d’Espanola à Killarney. Cette diversité géographique est extrêmement importante dans une région où l’accès aux soins de santé varie considérablement entre les centres urbains et les communautés rurales.
Selon le plus récent rapport annuel du bureau de santé, les communautés nordiques continuent de faire face à des défis disproportionnés dans des domaines comme le soutien en santé mentale, les services de toxicomanie et la prévention des maladies chroniques. Le rapport a noté une augmentation de 23% des demandes de services de santé mentale dans tout le district après la pandémie.
Roussel, s’exprimant par téléphone depuis Chapleau, a souligné les obstacles de transport auxquels de nombreux résidents ruraux sont confrontés.
« Quand quelqu’un à Chapleau a besoin de soins spécialisés, il doit envisager des heures de trajet, souvent dans des conditions météorologiques difficiles, » a-t-il dit. « J’ai vu des voisins faire des choix impossibles entre l’accès aux soins de santé et le maintien de leur emploi. Cette perspective doit être représentée à la table. »
Singh apporte son expérience de travail avec les populations croissantes de nouveaux arrivants dans la région. « L’équité en santé n’est pas théorique – il s’agit de reconnaître que différentes communautés ont besoin d’approches différentes, » m’a-t-elle confié lors de notre conversation au marché fermier du centre-ville, où elle achetait des produits locaux.
Les défenseurs locaux de la santé ont salué ces nominations. Marie Boucher, coordinatrice de la Coalition pour la santé de Sudbury, a noté que « la représentation est importante dans la gouvernance de la santé. Ces nominations signalent la reconnaissance que les besoins en santé de notre région ne sont pas homogènes. »
Le Conseil de santé supervise un budget annuel dépassant 27 millions de dollars et des programmes touchant à tout, des inspections de sécurité alimentaire aux programmes de vaccination scolaire. Leurs décisions se répercutent dans les communautés sur un territoire de plus de 46 000 kilomètres carrés.
Le conseiller municipal Geoff McCausland, qui siège au Conseil, a souligné la responsabilité fiscale que partageront les nouveaux membres. « Le financement de la santé publique subit des pressions depuis que les modèles de financement provinciaux ont changé en 2019. Chaque dollar doit avoir un impact maximal sur la santé, surtout pour les populations vulnérables. »
L’expansion survient alors que les bureaux de santé de l’Ontario se préparent à d’éventuels changements structurels. L’examen du système de santé provincial de 2023 suggérait une possible consolidation des bureaux de santé, bien qu’aucune annonce formelle n’ait suivi. Sutcliffe a reconnu ces incertitudes.
« Quoi que l’avenir nous réserve, notre priorité reste de fournir des services essentiels de santé publique à nos communautés, » a-t-elle dit, vérifiant sa montre avant de se rendre à une autre réunion. « Avoir un Conseil fort et représentatif nous aide à défendre efficacement les besoins locaux. »
Les réunions du Conseil, tenues mensuellement et ouvertes au public, traitent de questions allant du contrôle des maladies infectieuses aux programmes de développement sain. La prochaine réunion, prévue pour le 21 septembre, sera la première avec le complement complet de membres.
Singh, qui a immigré au Canada en 2003, a souligné l’importance des services de santé culturellement appropriés. « Quand nous parlons de messages de santé publique, nous devons tenir compte des barrières linguistiques, des contextes culturels et des préoccupations spécifiques aux communautés, » a-t-elle expliqué.
Les deux nouveaux membres suivront des séances d’orientation avant de plonger dans le travail des comités axés sur la gouvernance, les finances et la planification stratégique.
Pour les résidents du Grand Sudbury et des districts environnants, ces nominations peuvent sembler administratives, mais elles influencent la façon dont les programmes de santé publique répondent aux besoins communautaires – des programmes de nutrition scolaire aux initiatives pour les aînés.
Comme l’a fait remarquer Roussel avant de terminer notre appel, « La santé publique touche tout le monde, souvent de façons que les gens ne remarquent pas immédiatement. C’est pourquoi la représentation est importante – la santé se présente différemment selon d’où l’on se place. »
L’agenda d’automne du Conseil comprend l’examen de la réponse du bureau de santé à la COVID-19, l’exploration de services dentaires élargis pour les adultes à faible revenu, et le lancement d’une stratégie globale sur la consommation de substances – autant de questions où les perspectives régionales façonneront les solutions locales.