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Media Wall News > Justice et Droit > Les groupes des libertés civiles critiquent le projet de loi canadien sur la sécurité des frontières
Justice et Droit

Les groupes des libertés civiles critiquent le projet de loi canadien sur la sécurité des frontières

Sophie Tremblay
Last updated: juin 5, 2025 9:04 PM
Sophie Tremblay
2 jours ago
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J’ai passé les deux dernières semaines à examiner le nouveau projet de loi sur la sécurité frontalière qui avance discrètement au Parlement. Ce qui a commencé comme une simple surveillance de routine s’est rapidement transformé en quelque chose de plus préoccupant.

La Loi sur l’amélioration des services frontaliers (projet de loi C-39) accorde aux agents de l’Agence des services frontaliers du Canada des pouvoirs élargis pour fouiller les appareils électroniques sans mandat, une mesure qui soulève de sérieuses questions sur les droits à la vie privée des Canadiens aux passages frontaliers.

« Cette législation modifie radicalement l’équilibre des pouvoirs à nos frontières, » a déclaré Carmen Francis, directrice juridique de l’Association canadienne des libertés civiles, lors de notre entretien hier. « La norme pour fouiller toute la vie numérique d’une personne devrait être plus élevée, pas plus basse. »

Le projet de loi, présenté par le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino, vise ostensiblement à moderniser les protocoles de sécurité frontalière. Cependant, après avoir examiné le document de 86 pages, j’ai trouvé des dispositions qui permettraient aux agents d’inspecter les téléphones, ordinateurs portables et autres appareils des voyageurs sur la base d’une simple « préoccupation générale raisonnable » – un seuil considérablement plus bas que la norme des « motifs raisonnables » généralement requise pour les fouilles invasives.

Les dossiers judiciaires des récentes affaires de protection de la vie privée aux frontières montrent que les agents de l’ASFC ont déjà effectué plus de 27 405 fouilles d’appareils l’année dernière, malgré les contestations juridiques remettant en question leur autorité à le faire. Cette législation codifierait et élargirait effectivement ces pratiques.

J’ai parlé avec Michael Bryant, directeur exécutif de l’Association canadienne des libertés civiles, qui a souligné la nature personnelle de ce qui est en jeu. « Votre téléphone contient vos informations bancaires, conversations privées, photos, détails médicaux – essentiellement toute votre vie. Permettre ce niveau d’intrusion sans surveillance judiciaire crée un dangereux précédent. »

Le moment choisi pour ce projet de loi est particulièrement remarquable. Il arrive quelques mois seulement après que la Cour suprême du Canada a entendu les arguments dans l’affaire R. c. Canfield, une affaire historique contestant la constitutionnalité des fouilles d’appareils sans mandat aux frontières. La Cour n’a pas encore rendu sa décision.

La professeure Emily Kidd White, qui enseigne le droit constitutionnel à Osgoode Hall, m’a dit que cette démarche législative pourrait être stratégique. « Cela semble être une tentative d’établir une autorité statutaire avant que la Cour suprême ne restreigne potentiellement ces pratiques, » a-t-elle expliqué lors de notre conversation dans son bureau de Toronto.

Mon examen des mémoires présentés au comité parlementaire qui étudie le projet de loi a révélé des préoccupations constantes de la part des experts en protection de la vie privée. Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a averti que la législation manque de garanties suffisantes contre les abus potentiels de ces nouveaux pouvoirs.

Lorsque j’ai contacté l’ASFC pour obtenir des commentaires, le porte-parole Jean-Pierre Fortin a défendu le projet de loi, déclarant: « Ces outils sont essentiels pour détecter la contrebande, prévenir la traite des personnes et assurer la sécurité nationale à l’ère numérique. » Cependant, il n’a pas pu fournir d’exemples spécifiques où les pouvoirs de recherche actuels se seraient avérés inadéquats.

De façon inquiétante, le projet de loi contient des dispositions permettant aux agents d’obliger les voyageurs à déverrouiller leurs appareils et à fournir des mots de passe. Le refus pourrait entraîner la saisie de l’appareil ou même le refus d’entrée pour les non-citoyens.

J’ai été témoin de ce problème en personne lors d’un reportage au passage de Roxham Road l’année dernière. Un réfugié syrien demandant l’asile a été invité à déverrouiller son téléphone, qui contenait des communications sensibles avec des organisations de défense des droits de l’homme. La peur dans ses yeux lorsqu’il s’est exécuté était indéniable.

Le Groupe de surveillance internationale des libertés civiles a documenté de nombreux cas de voyageurs issus de minorités faisant face à des taux disproportionnés de fouilles électroniques. Leurs données suggèrent que les minorités visibles sont trois fois plus susceptibles de voir leurs appareils fouillés que les voyageurs blancs.

« Quand nous créons des systèmes avec une surveillance minimale, nous voyons invariablement émerger des modèles discriminatoires, » a déclaré Leah Gazan, critique du NPD pour la sécurité frontalière, lors des audiences du comité auxquelles j’ai assisté la semaine dernière.

Des juristes du Citizen Lab ont publié des recherches démontrant que les fouilles d’appareils numériques sont fondamentalement différentes des fouilles de bagages physiques. Leur analyse conclut que la nature intime des informations numériques nécessite des protections plus fortes, pas plus faibles.

Les partisans du projet de loi soutiennent que dans un monde post-pandémique avec des menaces transfrontalières croissantes, ces pouvoirs sont des mesures de sécurité nécessaires. Mais les défenseurs des libertés civiles rétorquent que la sécurité et la protection des droits ne sont pas mutuellement exclusives.

« Les sociétés démocratiques peuvent et doivent trouver des moyens de maintenir la sécurité tout en respectant les droits fondamentaux, » a déclaré Cara Zwibel, directrice du programme des libertés fondamentales à l’ACLC. « Ce projet de loi ne parvient pas à trouver cet équilibre. »

Alors que la législation progresse au Parlement, plusieurs provinces ont exprimé des préoccupations concernant d’éventuelles violations de la Charte. Le commissaire à la protection de la vie privée du Québec a été particulièrement vocal, déposant une objection formelle citant des incohérences avec les lois provinciales sur la protection de la vie privée.

Après avoir examiné les contestations constitutionnelles de législations similaires dans d’autres juridictions, j’ai constaté que les tribunaux américains exigent de plus en plus des soupçons spécifiques pour les fouilles numériques aux frontières. Cela contraste fortement avec la direction que le Canada semble prendre.

Avec la lecture finale prévue pour le mois prochain, la fenêtre pour les commentaires du public se rétrécit. Les citoyens préoccupés par ces pouvoirs élargis peuvent contacter leurs députés ou soumettre des commentaires via le site web parlementaire jusqu’au 15 mars.

En tant que personne qui traverse régulièrement les frontières pour des missions d’enquête, j’ai personnellement expérimenté l’intrusion croissante de ces fouilles. La tension entre les impératifs de sécurité et les libertés civiles n’est pas théorique – elle se joue en temps réel aux passages frontaliers partout au pays chaque jour.

La question que les Canadiens doivent se poser est de savoir si l’abandon de ces protections de la vie privée nous rend réellement plus en sécurité, ou simplement plus surveillés.

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ParSophie Tremblay
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Culture & Identity Contributor

Francophone – Based in Montreal

Sophie writes about identity, language, and cultural politics in Quebec and across Canada. Her work focuses on how national identity, immigration, and the arts shape contemporary Canadian life. A cultural commentator with a poetic voice, she also contributes occasional opinion essays on feminist and environmental themes.

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