L’ambiance le long de la rive est de Toronto a radicalement changé mardi après-midi lorsqu’une journée ordinaire s’est transformée en opération d’urgence. Un petit avion a plongé dans le lac Ontario à proximité des falaises de Scarborough, déclenchant immédiatement une mission de sauvetage multi-agences qui continue de se développer.
Selon la Police de Toronto, l’avion monomoteur s’est abîmé à environ 500 mètres du rivage vers 13h20, provoquant l’intervention rapide des équipes d’urgence. Des témoins ont décrit avoir vu l’aéronef descendre rapidement avant de disparaître sous la surface de l’eau. Un observateur m’a confié avoir d’abord pensé que l’avion effectuait des acrobaties avant de réaliser que quelque chose de grave s’était produit.
« Je promenais mon chien le long des falaises quand j’ai entendu le moteur crachoter, » a déclaré Maria Kowalski, résidente locale témoin de l’accident. « L’avion semblait soudainement piquer du nez. Il n’y a pas eu d’explosion, juste un éclaboussement, puis plus rien. »
Les Services d’incendie de Toronto ont rapidement déployé des unités marines aux côtés de la Garde côtière et de l’Unité marine de la Police de Toronto dans ce que le Chef adjoint des pompiers Jim Kay a décrit comme « des conditions de recherche difficiles. » La visibilité sous-marine reste médiocre dans la zone suite aux récentes précipitations, compliquant les efforts de récupération.
Les données de vol de Nav Canada confirment que l’aéronef avait décollé de l’aéroport municipal de Buttonville plus tôt dans la journée, bien que les autorités n’aient pas encore communiqué d’informations sur le pilote ou d’éventuels passagers. Les enquêteurs de Transports Canada sont arrivés sur les lieux en fin d’après-midi pour commencer à déterminer les causes de l’écrasement.
Cet incident présente des similitudes avec un accident survenu en 2022 lorsqu’un petit avion s’est abîmé dans la même zone. Cet accident avait suscité des appels pour renforcer les mesures de sécurité pour les vols au-dessus du front de mer de Toronto. L’expert en sécurité aérienne Cameron Mitchell souligne les défis particuliers que pose le survol de grandes étendues d’eau.
« Lorsque de petits aéronefs rencontrent des problèmes mécaniques au-dessus du lac Ontario, les pilotes ont des options limitées pour des atterrissages d’urgence, » a expliqué Mitchell lors d’un entretien téléphonique. « La combinaison de changements météorologiques soudains et de repères visuels limités peut créer des conditions dangereuses même pour des pilotes expérimentés. »
La mairesse Olivia Chow est arrivée sur les lieux vers 15h, exprimant son inquiétude pour les personnes impliquées et saluant les premiers intervenants. « Nos équipes d’urgence s’entraînent intensivement pour les incidents aquatiques, et aujourd’hui nous voyons cette préparation en action, » a-t-elle