Le projet de la ville de Calgary d’instaurer un stationnement payant à Edworthy Park a déclenché une vague de contestation communautaire. Les résidents soutiennent que cette décision contredit les objectifs environnementaux de la ville et menace l’accès équitable aux espaces verts.
Dès le mois prochain, ce populaire parc riverain rejoindra la liste croissante des espaces naturels de Calgary où les visiteurs devront désormais payer pour stationner. La ville défend sa décision comme nécessaire pour gérer l’augmentation du trafic et générer des revenus d’entretien, mais les critiques y voient un changement préoccupant dans la gestion des espaces publics.
« Nous avons toujours considéré Edworthy Park comme une extension de notre communauté, » affirme Marnie Wellington, résidente du quartier adjacent de Wildwood depuis plus de 20 ans. « Ajouter des frais de stationnement crée une barrière pour les familles qui fréquentent régulièrement ce parc, surtout celles aux moyens limités. »
Le programme de stationnement facturera aux visiteurs 3 $ de l’heure ou 10 $ pour un laissez-passer d’une journée entre 7h et 19h, selon les détails communiqués par le Service des parcs de Calgary la semaine dernière. Des laissez-passer annuels seront disponibles pour 125 $, la ville prévoyant environ 400 000 $ de revenus annuels grâce à cette initiative.
Les responsables municipaux pointent l’augmentation des coûts de gestion et le nombre record de visiteurs comme justification. « Nos parcs n’ont jamais été aussi fréquentés, » explique Rafael Santos, Coordonnateur des opérations des parcs de Calgary. « Nous constatons une usure qui nécessite un entretien plus intensif, et ces frais contribuent à compenser ces dépenses croissantes tout en garantissant un accès fiable aux visiteurs. »
Mais les groupes environnementaux locaux remettent en question l’approche de la ville. Conservation Calgary note que, tandis que la ville promeut sa stratégie de résilience climatique encourageant les activités extérieures, les nouveaux frais pourraient décourager l’utilisation régulière des parcs. Leur récente enquête suggère que 65% des utilisateurs réguliers visiteraient moins fréquemment le parc s’ils devaient payer pour stationner.
« On ne peut pas prétendre prioriser les initiatives vertes tout en créant simultanément des barrières financières à l’accès à la nature, » argumente Simone Chen, directrice exécutive de Conservation Calgary. « Cela affecte particulièrement les nouveaux arrivants au Canada et les familles à faible revenu qui dépendent des espaces récréatifs gratuits. »
La controverse met en lumière la tension croissante entre les pressions budgétaires municipales et les attentes du public concernant l’accès gratuit aux espaces naturels. Edworthy Park, avec son mélange de sentiers riverains, d’aires de pique-nique et de zones pour chiens sans laisse, attire des usagers diversifiés de toute la ville.
Le conseiller municipal Terry Wong reconnaît la contestation mais défend cette politique comme faisant partie d’une stratégie plus large. « La réalité est que l’entretien