En utilisant ce site, vous acceptez la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation.
Accept
Media Wall NewsMedia Wall NewsMedia Wall News
  • Accueil
  • Canada
  • Ukraine et affaires mondiales
  • Politique
  • Technologie
  • Guerre commerciale de Trump 🔥
  • Français
    • English (Anglais)
Reading: Don de sang : une responsabilité civique au Canada
Share
Font ResizerAa
Media Wall NewsMedia Wall News
Font ResizerAa
  • Économie
  • Politique
  • Affaires
  • Technologie
Rechercher
  • Home
  • Canada
  • Ukraine et affaires mondiales
  • Élections 2025 🗳
  • Guerre commerciale de Trump 🔥
  • Ukraine et Affaires mondiales
  • Français
    • English (Anglais)
Follow US
© 2025 Media Wall News. All Rights Reserved.
Media Wall News > Santé > Don de sang : une responsabilité civique au Canada
Santé

Don de sang : une responsabilité civique au Canada

Amara Deschamps
Last updated: mai 22, 2025 11:48 AM
Amara Deschamps
2 jours ago
Share
SHARE

Le matin de fin d’automne porte une fraîcheur solennelle lorsque je franchis les portes coulissantes du Centre de donneurs de sang de la rue Oak à Vancouver. À l’intérieur, la chaleur m’accueille avec le doux murmure des conversations et des équipements médicaux. L’endroit bourdonne d’une activité tranquille—les infirmières en tenue médicale se déplacent efficacement entre les postes, les donneurs sont allongés dans des fauteuils, et une bénévole propose des biscuits et du jus avec l’insistance bienveillante d’une grand-mère.

« Première fois? » demande Sophia Liu, la phlébotomiste qui prélève du sang ici depuis plus d’une décennie. Quand je lui explique que je fais des recherches pour un article sur les taux de don de sang, son expression change subtilement. « On est toujours sur le fil du rasoir, » me confie-t-elle, en attachant le garrot autour de mon bras avec des doigts expérimentés. « Les gens pensent que quelqu’un d’autre le fera, jusqu’à ce qu’il y ait une crise. »

Cet équilibre délicat entre l’offre et la demande constitue l’épine dorsale du système sanguin canadien, un réseau qui recueille près de 850 000 dons de sang chaque année mais qui maintient constamment des niveaux d’inventaire préoccupants. Selon la Société canadienne du sang, seulement 4% des Canadiens admissibles donnent du sang, pourtant la moitié de tous les Canadiens auront besoin de sang ou connaîtront quelqu’un qui en aura besoin au cours de leur vie.

James Gorman, 63 ans, est assis à proximité, sa manche retroussée pour son 84e don. « J’ai commencé après que ma femme ait eu besoin de transfusions pendant son traitement contre le cancer, » partage-t-il, sa voix s’adoucissant. « Elle n’a pas survécu, mais j’ai vu comment ces poches suspendues à la perfusion nous ont donné plus de temps ensemble. Je viens régulièrement depuis. »

Des histoires comme celle de Gorman illustrent la nature profondément personnelle de ce qui est souvent présenté comme une responsabilité civique. Contrairement au paiement des impôts ou au vote, le don de sang crée un lien intime entre des inconnus—un lien qui transcende le cadre clinique où il commence.

La Dre Anita Grewal, hématologue à l’Hôpital général de Vancouver, souligne cette connexion quotidiennement. « Quand je transfuse un patient traumatisé, je ne lui donne pas simplement un produit. Je transfère les soins d’un membre de la communauté à un autre, » explique-t-elle lors de notre conversation à la cafétéria de l’hôpital. « Cette poche contient la compassion de quelqu’un, son temps, sa force vitale littérale. »

Pourtant, ce système vital fait face à des défis persistants. La Société canadienne du sang rapporte que le nombre de donneurs ne s’est pas complètement rétabli depuis la pandémie, avec un recrutement de nouveaux donneurs particulièrement difficile parmi les jeunes Canadiens. Leurs données montrent que si les baby-boomers restent des donneurs fiables, les milléniaux et la génération Z n’ont pas adopté le don de sang à des taux comparables.

Une partie du défi réside dans la concurrence des demandes d’engagement civique. Les formes traditionnelles de participation communautaire sont de plus en plus en concurrence avec l’activisme numérique, les préoccupations environnementales et des formes plus visibles de bénévolat. Le don de sang, avec son cadre clinique et son manque d’impact visible immédiat, peine à capturer l’imagination des jeunes Canadiens qui recherchent un changement tangible.

« Nous essayons d’aider les gens à comprendre que c’est peut-être le moyen le plus direct de sauver des vies, » explique Deena Sharma, coordinatrice du recrutement pour la Société canadienne du sang en Colombie-Britannique. « Vous pouvez littéralement voir votre contribution suspendue dans le sac de collecte. Ça ne peut pas être plus concret que ça. »

Pour de nombreuses communautés autochtones, la relation avec le système sanguin canadien comporte une complexité supplémentaire. Les abus médicaux historiques et les inégalités contemporaines en matière de soins de santé ont créé une hésitation compréhensible. Pourtant, des organisations comme la Régie de la santé des Premières Nations ont commencé à s’associer à la Société canadienne du sang pour créer des expériences de don culturellement sécuritaires.

« Nos communautés ont toujours compris le pouvoir du don, » affirme Michael Cardinal, coordinateur de santé chez Carrier Sekani Family Services dans le nord de la C.-B. « Mais les institutions doivent gagner la confiance par un respect et une inclusion constants. » Leur récente collecte de sang à Prince George a vu trente-cinq donneurs autochtones participer pour la première fois—une étape modeste mais significative vers la représentation dans le bassin de donneurs.

La nature civique du don de sang s’étend au-delà des donneurs individuels. Les employeurs qui accordent des congés payés pour le don, les écoles qui organisent des séances d’éducation et les organisations communautaires qui coordonnent des dons de groupe contribuent tous à l’écosystème du don.

L’usine de transformation de Maple Leaf Foods à Surrey démontre cette approche. Leur programme « Saigner pour aider » offre aux employés deux heures de congé payé trimestriel pour faire un don. Le directeur de l’usine, Preet Singh, a mis en œuvre ce programme après que son père ait reçu plusieurs transfusions lors d’une chirurgie cardiaque.

« Il s’agit de reconnaître que la santé communautaire est la santé des entreprises, » explique Singh. « Quand les employés voient que leur entreprise valorise ce type de contribution, cela renforce l’idée que nous faisons tous partie de quelque chose de plus grand que les chiffres de production. »

Des recherches de Santé Canada suggèrent que de tels programmes en milieu de travail pourraient augmenter significativement les taux de don s’ils étaient largement adoptés. Leur rapport 2023 sur le système sanguin indique que les collectes en milieu de travail et scolaire représentent près de 30% des dons dans les pays ayant des taux de participation plus élevés.

La science derrière le sang continue également d’évoluer. Bien que le sang total reste essentiel, la Société canadienne du sang encourage de plus en plus les donneurs à envisager l’aphérèse—un processus permettant la collecte sélective de composants sanguins spécifiques comme les plaquettes ou le plasma. Ce don spécialisé prend plus de temps mais peut aider plusieurs patients ayant des besoins spécifiques.

De retour au centre de donneurs, j’observe Margaret Chen, retraitée, qui termine son don de plasma, un processus de deux heures qu’elle subit mensuellement. « Mon petit-fils avait une leucémie, » explique-t-elle en rassemblant ses affaires. « Les plaquettes d’inconnus l’ont maintenu en vie pendant la chimiothérapie. Il a 13 ans maintenant et joue au hockey. Comment pourrais-je ne pas rendre la pareille? »

L’histoire de Chen illustre la nature circulaire du don de sang—les receveurs deviennent souvent les donneurs les plus engagés, comprenant viscéralement ce que les statistiques peinent à transmettre.

Alors que la population canadienne vieillit et que les traitements médicaux progressent, la demande de produits sanguins continue d’augmenter d’environ 3 à 5% par an. Pour répondre à ce besoin, il faut non seulement maintenir les donneurs actuels mais élargir la base, particulièrement parmi les communautés diverses dont les groupes sanguins spécifiques peuvent correspondre aux patients d’origines similaires.

L’argument le plus convaincant en faveur du don de sang comme devoir civique vient peut-être de ceux qui en ont bénéficié. Ananya Patel, une enseignante de 29 ans de Burnaby, a reçu quatorze unités après un accident de voiture l’année dernière.

« J’ai eu besoin du sang de quatorze personnes différentes juste pour survivre cette première nuit, » dit-elle, en me montrant les cicatrices sur ses bras. « Des parfaits inconnus qui ont pris une heure de leur journée des mois avant mon accident, sans jamais savoir que leur don me parviendrait. C’est une forme profonde de citoyenneté—prendre soin de quelqu’un qu’on ne rencontrera jamais. »

En quittant le centre de donneurs, le soleil de l’après-midi perce à travers les nuages de Vancouver. Un jeune couple entre, serrant nerveusement leurs pièces d’identité. Des donneurs pour la première fois, je suppose. Derrière eux, James Gorman sort, le petit pansement sur son bras étant la seule preuve de sa contribution, son 84e acte silencieux de responsabilité civique qui coule vers quelqu’un qui en a besoin.

You Might Also Like

Expansion de « Meals on Wheels » planifiée par NL Health à Terre-Neuve en 2025

Alerte d’exposition à la rougeole en Alberta 2024 : Avertissements émis pour trois villes

Épidémie de rougeole dans l’Ouest du Canada 2024 déclenche des avertissements de santé urgents

Rappel du prégabaline Canada 2024 : Avertissement de surdose par le fabricant québécois

Les services de santé de la pharmacie de Brownsburg-Chatham comblent les lacunes locales

TAGGED:Don de sangResponsabilité civiqueSociété canadienne du sang
Share This Article
Facebook Email Print
Previous Article Impact de la grève de Postes Canada sur les petites entreprises : un changement nécessaire
Next Article Toronto : le Conseil envisage d’interdire les manifestations près des lieux de culte
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux

Dernières actualités

Naqi Rizvi mène la campagne paralympique de tennis aveugle
Société
Alerte : Épidémie de rougeole dans le sud de l’Alberta s’intensifie en 2024
Santé
Attaque de missiles et drones russes à Kyiv : la ville secouée par des explosions
Ukraine et Affaires mondiales
Le financement de la santé en Ontario dirigé vers des cliniques privées
Santé
logo

Canada’s national media wall. Bilingual news and analysis that cuts through the noise.

Catégories principales

  • Politique
  • Affaires
  • Technologie
  • Économie
  • Vigie de la désinformation 🔦
  • Politique américaine
  • Ukraine et Affaires mondiales

Plus de catégories

  • Culture
  • Démocratie et Droits
  • Énergie et Climat
  • Santé
  • Justice et Droit
  • Opinion
  • Société

À propos de nous

  • Nous contacter
  • À propos de nous
  • Annoncez avec nous
  • Politique de confidentialité
  • Conditions d’utilisation

Langue

  • Français
    • English (Anglais)

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux

© 2025 Media Wall News. All Rights Reserved.