Les Oilers d’Edmonton ont concédé un match crucial samedi soir lors du deuxième affrontement de la finale de la Coupe Stanley contre les Panthers de la Floride, se retrouvant menés 2-0 dans la série qui se déplace maintenant en Alberta. Malgré de nombreuses occasions de marquer tout au long de la soirée, les Oilers n’ont pas réussi à déjouer le gardien des Panthers, Sergei Bobrovsky, aux moments les plus importants.
« Nous avons créé suffisamment d’occasions pour gagner ce soir, » a déclaré le capitaine des Oilers, Connor McDavid, qui n’a pas inscrit de point malgré sept tirs au but. « Le hockey peut parfois être un sport cruel. Tu fais tout correctement, tu crées des occasions, mais la rondelle ne veut simplement pas rentrer. »
La victoire 3-1 des Panthers est survenue malgré le fait qu’ils ont été dominés aux tirs 36-27 par les Oilers. La Floride a su capitaliser sur des moments clés tandis qu’Edmonton a gaspillé des avantages numériques et des situations de surnombre qui auraient pu changer la physionomie du match.
La Floride a frappé en premier lorsqu’Anton Lundell a dévié un tir de la pointe devant Stuart Skinner au milieu de la première période. Le gardien des Oilers, qui a terminé avec 24 arrêts, n’avait pratiquement aucune chance sur cette déviation parfaitement exécutée.
L’unique but d’Edmonton est venu de Leon Draisaitl, qui a converti une passe transversale d’Evan Bouchard lors d’un avantage numérique en deuxième période. Ce but a momentanément dynamisé le banc des Oilers, mais la Floride a repris l’élan lorsque Matthew Tkachuk a marqué ce qui s’est avéré être le but gagnant moins de quatre minutes plus tard.
« Il s’agit de concrétiser nos chances, » a expliqué l’entraîneur-chef des Oilers, Kris Knoblauch, lors de sa conférence de presse d’après-match. « Nous avons contrôlé le jeu pendant de longues périodes, mais à ce niveau, contre une équipe comme la Floride, il faut enterrer ces opportunités. »
Les statistiques confirment l’évaluation de Knoblauch. Selon Natural Stat Trick, Edmonton a généré 14 occasions de marquer à haut danger contre neuf pour la Floride. Les Oilers ont également remporté 56% des mises en jeu et contrôlé la possession pendant des périodes significatives, particulièrement en deuxième période où ils ont dominé les Panthers aux tirs 16-8.
L’entraîneur des Panthers, Paul Maurice, a reconnu la bonne fortune de son équipe. « Parfois, tu as besoin que ton gardien soit ton meilleur joueur, et Bob l’était exactement ce soir, » a déclaré Maurice. « Edmonton méritait probablement mieux, mais c’est ça le hockey des séries. »
Sergei Bobrovsky, qui a arrêté 35 des 36 tirs, a poursuivi sa performance stellaire en séries. Le double gagnant du trophée Vézina n’a maintenant accordé que trois buts lors des deux premiers matchs de la série.
« Il a été notre pilier pendant toutes les séries, » a dit Tkachuk à propos de son gardien. « Quand nous avions le plus besoin de lui ce soir, il a fermé la porte. C’est ce que font les champions. »
Pour les Oilers, cette défaite est particulièrement douloureuse en raison des nombreuses occasions manquées. Ils n’ont pas réussi à marquer sur trois de leurs quatre avantages numériques, y compris un homme en plus crucial au milieu de la troisième période alors qu’ils étaient menés par un but.
« Les unités spéciales font souvent la différence à cette période de l’année, » a noté l’attaquant des Oilers Zach Hyman, qui a atteint le poteau deux fois pendant le match. « Nous avons eu nos chances en avantage numérique mais nous n’avons pas pu trouver ce but égalisateur. »
La frustration d’Edmonton était évidente tout au long de la troisième période alors que la structure défensive de la Floride se resserrait. Les Panthers ont bloqué 22 tirs dans le match, le défenseur Aaron Ekblad comptant à lui seul six blocs.
Sam Bennett a ajouté un but dans un filet désert à 58 secondes de la fin pour sceller la victoire de la Floride, envoyant la foule à guichets fermés de l’Amerant Bank Arena en célébration alors que leur équipe s’assurait une avance considérable dans la série.
La série se déplace maintenant au Rogers Place à Edmonton pour les matchs 3 et 4, où les Oilers chercheront à utiliser l’avantage de la glace locale pour revenir dans la course.
« Nous rentrons chez nous où nous avons été forts pendant toutes les séries, » a déclaré McDavid. « Cette série est loin d’être terminée. Nous croyons en ce groupe, et nous avons surmonté des défis toute la saison. C’en est juste un autre. »
L’histoire montre que la montagne qu’Edmonton doit gravir est abrupte mais pas insurmontable. Les équipes qui se retrouvent menées 0-2 en finale de la Coupe Stanley sont revenues pour gagner la série seulement cinq fois en 52 tentatives. La dernière équipe à accomplir cet exploit était les Bruins de Boston en 2011 contre les Canucks de Vancouver.
« Nos partisans vont nous donner un énorme coup de pouce, » a ajouté Draisaitl. « Nous devons maintenir le même effort mais trouver des façons de concrétiser nos chances. C’est la seule recette pour réussir contre ces gars-là. »
Le match 3 est prévu pour mardi soir à Edmonton, où une foule bruyante attend pour accueillir son équipe. Pour les Oilers, le message est clair : capitaliser sur les chances ou risquer de voir leurs rêves de Coupe Stanley s’envoler.
« Nous ne sommes pas découragés, » a insisté Knoblauch. « Nous avons assez bien joué pour gagner les deux matchs. Parfois le hockey n’est pas juste, mais on crée sa propre chance dans ce jeu. Mardi, nous devons être encore meilleurs et concrétiser nos opportunités. »