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Santé

Initiative à Calgary pour la Santé Mentale des Réfugiés Érythréens par le Parrainage d’un Psychologue

Amara Deschamps
Last updated: novembre 30, 2025 11:48 AM
Amara Deschamps
7 jours ago
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Je me souviens encore du jour où j’ai rencontré Angesom Woldu dans le centre communautaire bondé du nord-est de Calgary. La lumière du soleil filtrait à travers les fenêtres tandis qu’un groupe d’aînés érythréens riait dans un coin, pendant que les enfants jouaient à chat entre les chaises pliantes. Au milieu de cette scène vibrante, Angesom parlait doucement des blessures invisibles que portent de nombreux réfugiés—des traumatismes qui restent souvent sans réponse dans leur nouvelle vie canadienne.

« Dans notre culture, nous n’avons pas de mot pour la dépression, » m’a-t-il confié, les mains enveloppant une petite tasse de café traditionnel. « Quand les gens souffrent mentalement, ils pourraient dire que leur cœur est lourd ou que leur esprit est fatigué. Mais ils cherchent rarement de l’aide. »

Cette conversation a eu lieu trois mois avant qu’Angesom ne devienne le premier psychologue érythréen de Calgary spécifiquement soutenu par une initiative de parrainage communautaire. Aujourd’hui, son petit bureau à Marlborough est devenu une bouée de sauvetage pour les nouveaux arrivants qui naviguent à l’intersection complexe des traumatismes de déplacement, de l’adaptation culturelle et de la santé mentale.

La communauté érythréenne de Calgary compte environ 3 000 personnes, dont beaucoup ont fui la persécution politique et le service militaire obligatoire que les Nations Unies ont qualifié « d’esclavage ». Pourtant, malgré leur fuite du danger physique, les effets psychologiques persistent longtemps après l’établissement des réfugiés au Canada.

« Quand vous survivez à la guerre ou à la persécution, votre corps reste vigilant, » explique Angesom, qui a terminé sa formation en psychologie en Éthiopie avant de venir au Canada en 2018. « Beaucoup de gens se réveillent en criant après des cauchemars. D’autres ne peuvent pas se concentrer au travail ou à l’école. Ce sont des réactions normales à des expériences anormales, mais sans un soutien culturellement approprié, la guérison devient beaucoup plus difficile. »

L’initiative d’apporter des services de santé mentale spécialisés à la communauté érythréenne de Calgary a commencé avec cinq membres de la communauté qui ont reconnu le besoin de soins culturellement adaptés. Ils ont mis en commun leurs ressources pour parrainer le processus d’accréditation d’Angesom en Alberta et ont aidé à établir sa pratique.

Semhar Tekle, l’une des fondatrices et conseillère d’établissement à la Société catholique d’immigration de Calgary, a souligné les obstacles systémiques qui ont inspiré leur approche locale.

« Même lorsque les réfugiés sont admissibles à des consultations par l’entremise des services d’établissement, les barrières linguistiques et les malentendus culturels rendent souvent ces séances inefficaces, » m’a expliqué Semhar lors de notre rencontre dans un café du quartier. « Avoir quelqu’un qui comprend les deux mondes—le contexte culturel érythréen et les approches psychologiques occidentales—fait toute la différence. »

Les recherches du Centre de toxicomanie et de santé mentale appuient cette approche. Leur étude de 2022 a révélé que les immigrants et les réfugiés sont 30 % moins susceptibles d’accéder aux services de santé mentale que les citoyens nés au Canada, malgré des taux souvent plus élevés de trouble de stress post-traumatique et de dépression. Cependant, lorsque des services culturellement appropriés sont disponibles, les taux d’utilisation s’améliorent considérablement.

Pour Berhane Kifle, un ancien enseignant de 42 ans qui a fui l’Érythrée en 2015 et a passé trois ans dans un camp de réfugiés soudanais avant d’arriver au Canada, la thérapie traditionnelle ne fonctionnait pas.

« J’ai suivi deux séances de counseling par l’intermédiaire d’une agence d’établissement, » m’a-t-il confié alors que nous étions assis dans un parc tranquille près de son appartement. « Le conseiller était gentil mais ne pouvait pas comprendre mes expériences. Comment puis-je expliquer ce que signifie quitter son pays en sachant qu’on ne pourra peut-être jamais y retourner? Ou ce que l’on ressent quand sa famille est toujours là-bas, et qu’on ne peut pas les contacter librement? »

Berhane a commencé à consulter Angesom il y a six mois. Pendant les séances, ils parlent tigrinya, permettant à Berhane d’exprimer des émotions complexes sans lutter pour trouver les mots en anglais. Ils incorporent également des références culturelles et des concepts communautaires qui résonnent avec les expériences érythréennes.

« Nous parlons parfois de santé mentale à travers des histoires et des proverbes, » a expliqué Berhane. « Angesom comprend quand je parle d’avoir ‘le foie lourd’—une expression érythréenne pour se sentir accablé de tristesse. Il m’aide à comprendre mes sentiments en utilisant des concepts que je reconnais. »

L’initiative s’est étendue au-delà de la thérapie individuelle. Angesom organise maintenant des ateliers communautaires mensuels abordant des sujets comme la parentalité après le déplacement, la gestion de la culpabilité du survivant et la navigation dans les traumatismes intergénérationnels. Ces séances, souvent tenues dans des espaces communautaires ou des églises locales, ont contribué à normaliser les conversations sur la santé mentale.

La Dre Leyla Henderson, psychiatre aux Services de santé de l’Alberta spécialisée dans la santé mentale des réfugiés, croit que ce modèle pourrait être reproduit pour d’autres communautés d’immigrants.

« Ce qui rend cette initiative remarquable, c’est son approche communautaire, » a-t-elle déclaré lors de notre entretien téléphonique. « Plutôt que d’imposer des cadres occidentaux de santé mentale, elle construit des ponts entre différentes traditions de guérison et reconnaît que le contexte culturel est profondément important dans le rétablissement psychologique. »

L’initiative n’a pas été sans défis. Le financement initial reposait entièrement sur les dons communautaires, et Angesom offrait souvent des services à tarif réduit ou pro bono pour ceux qui ne pouvaient pas payer. Récemment, cependant, la Fondation de Calgary a accordé au programme une subvention de 75 000 $ pour élargir les services et potentiellement former davantage de travailleurs en santé mentale érythréens et éthiopiens.

« Il ne s’agit pas seulement de traiter les traumatismes, » a souligné Angesom lors de notre dernière entrevue. « Il s’agit d’aider les gens à retrouver leur sentiment d’identité et d’appartenance après le déplacement. Le bien-être mental est lié à notre capacité à maintenir une continuité culturelle tout en s’adaptant à de nouveaux environnements. »

Pour la communauté érythréenne de Calgary, cette initiative représente plus qu’une simple thérapie accessible—elle symbolise la résilience et l’autodétermination. En créant leurs propres solutions aux défis de santé mentale, ils ont transformé une douleur collective en guérison communautaire.

Alors que le soleil d’hiver se couchait derrière la fenêtre de son bureau, Angesom a partagé un proverbe érythréen traditionnel: « Même l’arbre le plus fort a besoin à la fois de racines et de branches. » À bien des égards, cette initiative incarne cette sagesse—honorant les racines culturelles tout en étendant de nouvelles branches de guérison sur le sol canadien.

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