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Media Wall News > Culture > Défi de la réglementation de la musique locale du Québec sur Spotify
Culture

Défi de la réglementation de la musique locale du Québec sur Spotify

Amara Deschamps
Last updated: mai 28, 2025 10:10 AM
Amara Deschamps
5 jours ago
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Je m’appuyais sur la balustrade d’un centre communautaire au cœur du quartier Plateau-Mont-Royal de Montréal, regardant Ariane Moffatt ajuster son micro. La foule—un mélange d’étudiants, de jeunes familles et de Québécois plus âgés—s’était rassemblée malgré la pluie printanière pour ce concert improvisé soutenant les musiciens locaux. Une bannière artisanale derrière elle proclamait: « Notre culture n’est pas négociable« .

« Ce n’est pas juste une question d’écoutes ou de redevances, » m’a confié Moffatt plus tard, sirotant un thé tandis que les fans circulaient autour de nous. « Quand j’ai sorti mon premier album il y a vingt ans, les artistes québécois étaient partout sur les radios locales. Maintenant, mes nièces découvrent la musique presque exclusivement via des algorithmes qui suggèrent rarement des chansons en français. »

Cette réunion intime représente un moment dans un affrontement qui s’intensifie entre la province de Québec et le géant du streaming Spotify—un conflit qui pourrait redéfinir comment les plateformes numériques opèrent dans les régions culturellement distinctes à travers le monde.

Le mois dernier, l’Assemblée nationale du Québec a présenté le projet de loi 797, qui exigerait que les services de streaming musical opérant dans la province s’assurent qu’au moins 30% de la musique recommandée aux utilisateurs québécois provienne d’artistes québécois ou inclue du contenu francophone. La législation exige également une plus grande transparence dans la façon dont les algorithmes promeuvent le contenu.

Le premier ministre François Legault a présenté le projet de loi comme essentiel à la survie culturelle: « La dominance du contenu anglophone menace de noyer nos voix, nos histoires, notre patrimoine musical. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos artistes disparaissent du paysage culturel. »

Lors de ma visite au Ministère de la Culture et des Communications à Québec, la conseillère politique Jeanette Roberge m’a expliqué la position du gouvernement tout en feuilletant des rapports de données sur son bureau. « Nous avons constaté une baisse de 47% de la consommation de musique francophone chez les Québécois de moins de 25 ans depuis 2015, » a-t-elle dit, citant une enquête de Statistique Canada sur la consommation culturelle. « Cela coïncide précisément avec la montée des plateformes de streaming. »

L’approche de la province suit la tradition des règlements sur le contenu canadien établis dans les années 1970, qui exigeaient que les stations de radio diffusent un pourcentage minimum de musique canadienne. Ces règles ont aidé à lancer les carrières d’artistes allant de Céline Dion à Arcade Fire, mais elles ont été créées bien avant que les algorithmes ne déterminent ce que les gens écoutent.

Spotify a riposté vigoureusement, qualifiant le projet de loi de « techniquement irréalisable » et « contraire au choix des utilisateurs. » Dans un communiqué, l’entreprise a insisté sur le fait que « les recommandations sont basées sur les habitudes d’écoute, pas sur des décisions corporatives, » bien qu’ils aient refusé mes demandes d’entrevue sur le fonctionnement exact de leurs algorithmes de recommandation.

Des experts de l’industrie comme Claire Deschênes, professeure de médias numériques à l’Université de Montréal, considèrent cette défense avec scepticisme. « Les algorithmes ne sortent pas de nulle part, » m’a-t-elle dit lors d’un appel vidéo depuis son bureau sur le campus. « Ils sont conçus par des humains avec des objectifs spécifiques—typiquement l’engagement et le temps passé sur la plateforme, pas la préservation culturelle. »

Une recherche du Centre pour les médias, la technologie et la démocratie de l’Université McGill a révélé que les algorithmes de Spotify favorisent le contenu anglophone même parmi les utilisateurs bilingues qui écoutent régulièrement de la musique française. Les fonctionnalités de « découverte » de la plateforme suggèrent rarement du contenu francophone aux utilisateurs qui écoutent principalement en anglais, créant ce que les chercheurs appellent des « bulles de filtrage linguistiques. »

Pour des musiciens comme Louis-Jean Cormier, ancien leader du groupe Karkwa, la question touche à la fois l’aspect artistique et économique. « Quand j’ai sorti des œuvres solo il y a dix ans, je pouvais atteindre un public par la radio, la télévision, la presse musicale, » a-t-il expliqué après une répétition dans un entrepôt reconverti de Rosemont. « Aujourd’hui, si tu n’es pas sur des listes de lecture populaires, c’est comme si tu n’existais pas—et ces listes présentent majoritairement des artistes américains et anglo-canadiens. »

Selon l’ADISQ, l’association de l’industrie musicale du Québec, les redevances de streaming pour les artistes québécois ont chuté de 34% depuis 2018, même si les revenus globaux du streaming dans la province ont augmenté. La directrice générale de l’association, Marie-Julie Desrochers, estime que cela représente « une défaillance du marché que le gouvernement a la responsabilité de corriger. »

Le conflit s’étend au-delà des frontières du Québec. Des débats similaires se déroulent à travers l’Europe, où la Loi sur les services numériques de l’Union européenne exige désormais une plus grande transparence des algorithmes de recommandation. La Corée du Sud a envisagé des quotas de contenu pour la K-pop sur les plateformes internationales, tandis que la France a récemment mis en œuvre ses propres règlements exigeant que les services de streaming investissent dans la production de contenu local.

Sur la rue Saint-Denis, j’ai rencontré Félix Dyotte, qui gère Pantoum, un disquaire indépendant qui a improbablement survécu à la révolution numérique. Entouré de disques vinyles et d’affiches de groupes locaux, il a offert une perspective sur l’importance de ce combat au-delà de l’industrie musicale.

« Ce n’est pas juste de la nostalgie ou du protectionnisme, » a dit Dyotte, plaçant soigneusement un disque de Catherine Leduc sur la platine. « La langue et l’expression culturelle sont entrelacées. Quand les jeunes Québécois cessent d’entendre leur langue dans la musique, quelque chose de fondamental change dans leur rapport à leur identité. »

Le professeur de droit Pierre Trudel de l’Université de Montréal croit que le projet de loi québécois repose sur des bases juridiques solides malgré les objections de Spotify. « La Constitution canadienne donne aux provinces l’autorité sur la culture à l’intérieur de leurs frontières, » a-t-il expliqué. « Et il existe des précédents exigeant que les entreprises étrangères respectent les politiques culturelles locales lorsqu’elles choisissent d’opérer sur certains marchés. »

Pour l’instant, Spotify continue de faire du lobbying contre le projet de loi, avertissant qu’il pourrait « réduire la qualité du service » pour les utilisateurs québécois. L’entreprise a suggéré des approches alternatives, incluant la promotion volontaire de listes de lecture québécoises et l’investissement dans des programmes de développement d’artistes locaux—des solutions qui, selon les critiques, manqueraient de responsabilité.

Alors que je quittais Montréal après une semaine de reportage, le chauffeur de taxi Marcel Tremblay a offert peut-être la perspective la plus directe. « Ma petite-fille ne sait pas qui sont Robert Charlebois ou Gilles Vigneault—les poètes qui ont accompagné notre éveil culturel, » a-t-il dit, naviguant à travers les chantiers sur le boulevard René-Lévesque. « Mais elle peut nommer cinquante rappeurs américains. Quelque chose d’important est en train de se perdre. »

Le succès de l’approche du Québec influencera probablement la façon dont d’autres régions culturellement distinctes à travers le monde aborderont la tension croissante entre les plateformes numériques mondiales et les écosystèmes culturels locaux. Le résultat pourrait déterminer si les algorithmes qui façonnent de plus en plus notre consommation culturelle peuvent être gouvernés par des valeurs au-delà des métriques d’engagement et de l’attrait commercial.

Comme Ariane Moffatt l’a dit à son public trempé par la pluie avant que je ne quitte le concert: « Nos histoires et nos chansons ne font pas que divertir—elles nous aident à comprendre qui nous sommes. Ça vaut la peine de se battre pour ça. »

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